La Zone de libre-échange continentale, devrait entrer officiellement en vigueur le 30 mai, après les dernières ratifications de la Sierra Leone, de la République arabe sahraouie démocratique.
Ces deux pays porteront ainsi à 22, le nombre de ratifications, soit le seuil minimum requis pour le lancement de la zone de libre-échange qui ouvrira la voie à la constitution d’un marché unique de 1,2 milliard de consommateurs.
La Guinée est-elle prête pour la ZLECAF ? Pour le ministre guinéen du commerce, on ne peut jamais être prêt pour s’insérer dans une zone aussi vaste que la zone de libre-échange continentale.
Selon Boubacar Barry, aujourd’hui, l’objectif du gouvernement guinéen est de pouvoir valoriser les produits d’exportation au maximum pour être présent sur le marché africain.
« La zone de libre-échange continental veut dire que chacun pourra mettre ces produits sur le territoire de chacun d’entre nous de façon tout à fait libre, donc si nous ne répondons pas à certains nombres de critères liés à la qualité, à la quantité, liés au respect des normes édictées pour être sur le marché international, il va s’en dire qu’on va avoir beaucoup de difficultés. Nous risquons d’être une société de consommation que d’être une société qui participe effectivement à l’essor économique du continent. Alors que nous avons beaucoup de produits que nous pouvons valoriser en apportant les transformations qu’il faut afin de pouvoir les mettre sur le marché africain », alerte-t-il.
A en croire Boubacar Barry, il faut promouvoir les cultures d’exportation pour que le pays en tire le maximum de profit.
« C’est là d’ailleurs qu’il faut saluer la dynamique présidentielle qui consiste à valoriser et à aider au développement des cultures d’exportations pour que la Guinée puisse effectivement être présente et en termes de volume par rapport aux matières premières et en termes de produit finis transformés localement, parce que c’est ce qui, aussi, va créer de la richesse intérieure, va créer de l’emploi pour les jeunes », assure le ministre Barry.
Selon les calculs de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), la Zlecaf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % par an.
L’Afrique est en effet très en retard en matière d’échanges intercontinentaux.
Le commerce intra-africain ne représente que 15% du total des échanges sur le continent contre 67% pour les flux commerciaux intra-européens.
Mohamed Bangoura