« Je ne peux pas vous dire que le carton rouge a été retiré. Personne ne peut le dire. C’est au conseil des ministres de le décider. La seule chose que nous pouvons dire formellement, c’est que suite aux dernières négociations de cette mission, nous allons donner un avis positif pour que cette procédure soit menée à bon terme », a précisé César Deben Alphonso, qui dirige une mission de la Direction Générale des Affaires Maritimes et de la Pêche de l’Union européenne. Cette déclaration, faite au cours d’un point de presse au ministère de la pêche, intervient au lendemain de la propagation d’une rumeur faisant état d’une sortie de la Guinée de la liste noire de l’UE, une sanction qui date de 2014 dans le domaine de la pêche.
Le chef de la délégation a indiqué qu’à son retour à Bruxelles, son équipe fera le compte-rendu des échanges qui ont eu lieu avec les autorités guinéennes, et un long processus va ainsi démarrer pour pouvoir aboutir à lever ou maintenir cette sanction. «Après, la commission de l’Union européenne transmettra la proposition (la proposition de retirer la Guinée de la liste noire Ndlr) au conseil de ministres. Ce n’st pas une petite discussion, c’st des discussion de haut niveau de l’Union européenne. L’ensemble des ministre de la pêche de l’UE vont se pencher sur le dossier, donner des avis. Il va falloir démontrer, justifier et convaincre. Et, je crois que nous avons les éléments suffisants pour entamer la procédure. C’est une procédure décisionnelle, politique et législative de l’Union européenne. Il faut respecter tout ce processus », a tenu à préciserCésar Deben Alphonso, devant la presse et les autorités guinéennes.
Tout ce que la Guinée aura donc obtenu pour le moment, c’est la bonne impression avec laquelle cette mission part de Conakry, et la transmission probablement très prochaine d’une proposition de levée de la sanction que la pêche guinéenne subie depuis 2014.
Toutes ces précisions ont été faites devant le ministre de la pêche, André Loua et d’autres responsables du pays, comme la ministre en charge de l’agriculture, qui dit être venue par solidarité à son homologue de la pêche. Malgrés donc son enthousiasme et sa volonté affichée de voir le pays sortir de cette liste noire de l’Union européenne, le ministre de la pêche, André Loua, devra faire preuve de plus d’humilité et de patience tout en continuant à travailler au fond, pour matérialiser cette volonté avec les partenaires européens.
Thierno Amadou Camara
622 10 43 78