Conakry, le 30 Juillet 2016 – Adopté par l’Assemblée Générale des Nations-Unies en décembre 2013, conformément à la résolution 68/192, qui a conduit à la célébration de la première journée internationale contre la traite des personnes le 30 juillet 2014, la Guinée à travers le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance en synergie d’action avec le Comité National de lutte contre la Traite des Personnes célèbre pour la première fois cette journée.
Le département de l’Action Sociale s’associe à cette journée dont le but est de sensibiliser le public avec le Parlement des Enfants de Guinée sur le sort subi par ces personnes. Le plan opérationnel de 2016, qui porte sur la prise en charge des victimes, la sensibilisation mais aussi la formation des acteurs (magistrats, associations, transporteurs et forces de défense et de sécurité) accorde une importance fondamentale à la prévention du phénomène en Guinée.
La lutte contre la traite des personnes fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités guinéennes, qui avec l’appui des partenaires, font de plus en plus preuve d’engagement face au phénomène. C’est dans ce cadre qu’une table ronde qui a connue la participation du Parlement des Enfants de Guinée, du conseiller politique de l’Ambassade des Etats-Unis été organisée ce vendredi 29 juillet, afin de plancher sur certaines mesures idoines.
Chaque année à travers le monde, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants tombent dans les mains des trafiquants, dans leur pays ou à l’étranger. C’est pourquoi le gouvernement américain s’intéresse à cette pratique qui viol le droit des hommes mais aussi de la femme dira en substance le conseiller politique de l’Ambassade des Etats-Unis en Guinée. Poursuivant Regis Prevot a salué les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre cette pratique par les autorités guinéennes, car selon lui, depuis 2014, année de la ténue du premier procès qui a vu des trafiquants être condamner. Deux ans après les choses se sont améliorer et cela a permis de mettre main sur cinq cas différents grâce aux efforts du gouvernement guinéen.
Tous les guinéens doivent s’unir pour soutenir et protéger les victimes, mais aussi poursuivre les criminels et les traduire en justice, afin d’écarter cette menace transnationale. Face à cette réalité le MASPFE a inscrit au centre de ces préoccupations le respect des droits Humains en particulier celui des »Femmes et les Enfants ».
Au nom de la ministre Sanaba Kaba de l’Actions Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, Aboubacar Sidiki Camara, Président du comité national de la traite des personnes a tenu a rappeler que 22 millions d’êtres humains sont victimes de cette pratique qui leur prive de leurs droits, de leur dignité et génère des milliards de dollars au profit de réseaux de criminalité organisée. Plus loin, Aboubacar Sidiki Camara dira qu’en guinée les enfants étant les premières victimes de cette pratique, selon les statistiques fournis par l’Office des Nations-Unis contre la drogue et le crime qui est la structure dédiée à la lutte contre la criminalité transnationale prouve que les enfants sont les premières victimes de cette pratique. C’est pourquoi à l’occasion de la célébration pour la première fois de cette journée en Guinée, le ministère a choisi de travaillé avec le Parlement des Enfants de Guinée qui va servir de relai pour la diffusion des messages vis-à-vis des différentes communautés.
Pour sa part, Mamadou Lamine Fofana, ministre conseillé à la Présidence de la République en charge des relations avec les institutions, a souhaité que la structure gouvernementale à travers le comité national de lutte contre la traite des personnes mais aussi de la société civile de mettre un accent tout particulier sur la prévention de la traite des personnes en élaborant et en conduisant des programmes de sensibilisations sur les méfaits de ce fléau en Guinée.
Il faut signaler que selon le rapport 2016, du département d’Etat américain les forces de l’ordre guinéens ont identifié 48 victimes potentielles de la traite et arrêté sept trafiquants présumés au cours d’une seule enquête. Malgré ces mesures, le gouvernement n’a pas fait la preuve qu’il avait dans l’ensemble accru ses efforts de lutte contre la traite des personnes par rapport à la période de référence précédente. Par conséquent, la Guinée est placée sur la liste de surveillance de la »Catégorie 2 pour la quatrième année de suite. En vertu de la loi sur la protection des victimes de la traite, le pays s’est toute toutefois vu accorder une dérogation pour ne pas être rétrogradé en Catégorie 3, le gouvernement ayant alloué suffisamment de ressources à un plan officiel qui, s’il était mis en application, constituerait un effort appréciable pour satisfaire aux normes minimales.
La Cellule de Communication du Gouvernement