Après avoir été tabassé à sang dimanche matin aux environs de 11heures par des agents de la police routière au KM 36, préfecture de Coyah, Sékou Soumah, chauffeur de son état, a repris conscience.
Dans la soirée, notre reporter est allé à sa rencontre dans les locaux du syndicat des transporteurs et de mécanique générale sis au KM 36. Il est revenu sur sa mésaventure.
«Chaque matin, on transporte du poisson du marché Kénien au KM 36 ici. Ce matin (dimanche 17 décembre 2017 NDLR) quand je suis arrivé à côté de la station-essence où j’ai garé mon taxi pour débarquer des colis, un policier est venu me dire de ne pas garer là, de quitter cet endroit. Je suis resté à manœuvrer pour aller dans un couloir, mais malheureusement, il y avait un autre véhicule qui sortait et qui m’a fait retarder. Entre-temps, le policier s’est mis à taper ma voiture de façon violente. Son acte m’a énervé et je suis descendu pour le lui reprocher. Il m’a pris au collet et m’a administré un coup dans mon visage. Quand j’ai tenté de lui en faire pareil, ses collègues, au nombre de trois, ont cru qu’on se battait et s’y sont mêlés. Ils m’ont roué de coups et ont dit qu’ils vont m’envoyer au commissariat. On est resté dans cette dispute, puis un d’entre eux a ôté sa ceinture et m’a frappé violemment à l’oreille gauche. Je suis tombé et je me suis évanoui. Tout ce qui s’est passé par la suite, je l’ignore. C’est à l’hôpital que je me suis réveillé. Parmi ces quatre policiers qui m’ont battu, je connais deux (2). J’ai l’habitude de leur donner de l’argent, mais peut être comme aujourd’hui, je ne leur ai rien donné, c’est certainement pour cela qu’ils ont agi de cette sorte», a raconté ce jeune.
Selon Cheick Ahmed Soumah, premier secrétaire aux affaires sociales et coordinateur de la section syndicale basée du KM 36, deux (2) des agents de la police qui ont battu le jeune chauffeur ont été mis aux arrêts par des agents de la CMIS du KM 36 qui les détiendrait actuellement dans leurs locaux.
Mamadou Sagnane