C’était lors de la conférence de presse organisée ce vendredi 30 mars 2018 par des acteurs de la société civile: COJElPAID et l’APAD-Guinée. Elle portait sur QNET. A cette occasion, des victimes de cette société ont fait des témoignages sur comment elles y ont été embarquées et ce qu’elles y ont vécu.
Mariam Camara, diplômée sans emploi et victime avoir intégré la société QNET par le biais d’une amie avec laquelle elle a fait les études universitaires.
« Je suis entrée dans la société QNet par le canal d’une amie avec la quelle j’ai étudié. Elle m’avait appelé pour me dire qu’elle avait trouvé du travail pour moi .Un jour elle m’avait appelé pour me dire que je dois me rendre au lieu de travail, arrivée là-bas, ma copine m’a présenté aux travailleurs de cette société, mais moi je pensais à une interview, mais ce sont des produits qu’on m’avait présentés en m’expliquant des choses que je ne connaissais pas et cela m’a embrouillé. Ensuite, ils m’ont dit qu’il faut payer un produit avec un prix de sept millions de francs guinéens et j’ai directement répliqué en disant que je n’ai pas d’argent, car depuis que je suis née, je n’ai pas touché deux millions, donc je ne peux pas travailler ici », a raconté cette victime.
Bien qu’elle y avait résisté au début, mais Mariam Camara affirme avoir été finalement convaincue quand son amie avait citė le nom de certains cadres du pays qui faisaient partie de ce réseau et elles sont allées voir sa maman qu’elle a elle-même embarquée aussi.
« Comme elle avait commencé à citer le nom des grands ministres et magistrats du pays, moi aussi, je mettais la pression sur ma maman pour faire un prêt pour que j’y intègre. Mais quand on te présente, on te donne 48h pour rentrer et on ne te laisse pas tant que tu ne payes pas l’argent et aussi vos messagers sont secrets. Après avoir payé cette somme de sept millions, ils m’ont dit de parrainer d’autres personnes aussi comme ma sœur et ma maman ont aussi payé chacune d’elle sept millions .Après tout cela, je demande mon argent et on me disait chaque fin de semaine, mais de continuer à faire renter d’autre personnes en disant de convaincre ces personnes en leur disant que j’ai commencé à gagner, mais moi j’insistais et on m’a dit que mon argent se trouvait en Malaisie et j’ai arrêté de travailler là-bas », a raconté Mariam Camara.
Poursuivant, Mariam dit s’être nourri d’espoir de récupérer son argent quand elle a vu à la télé que certains responsables de QNET avaient été arrêtés, mais malheureusement, l’espoir n’aura été que de courte durée, car ils ont été aussitôt relâchés. Elle conclut en accusant la justice d’être complice de cette affaire parce que, dit-elle, quand les dossiers arrivent à leur niveau, ils disent que c’est une société réelle, car les femmes y travaillent, témoigne-t-elle.
Aissata Barry