Après son élection le 25 mai dernier, la nouvelle équipe dirigeante du Syndicat Professionnel de la Presse de Guinée (SPPG) a pris fonctions ce samedi 12 juin, à la maison commune des journalistes.
Sékou Jamal Pendessa, nouveau président de cette entité, a rassuré que leur objectif principal sera de défendre le travail d’abord, avant les travailleurs car sans travail, selon lui, il n’y a pas de travailleurs.
« Le combat syndical n’a jamais été facile et ne le sera certainement jamais. Je présume que le nôtre aussi ne fera pas exception. Mais il a plus de chance d’aboutir car les associations patronales en face de nous, commencent à comprendre, sinon ont déjà compris que le syndicat n’a pas pour mission, de faire tomber les entreprises. Dans nos démarches, nous défendons le travail d’abord, ensuite les travailleurs. Car sans travail, il n’y a pas de travailleurs. Ils ont aussi compris que l’absence de syndicat dans une entreprise expose celle-ci à des risques de situations anarchiques et des réactions excessives. Ils ont également compris que les réclamations du syndicat ne visent pas seulement les intérêts des employés », a affirmé Sékou Jamal Pendessa.
Au nom du ministre de l’information et de la communication, Ahmed Tidiane Diallo, a félicité l’équipe de Sékou Jamal Pendessa. Par ailleurs, il a informé de la mise en place prochaine, de l’OGUIDEM, un organe d’autorégulation qui va veiller au respect de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste en République de Guinée, qui a d’ailleurs existé en 2001.
« Très prochainement, nous allons relancer l’observation guinéenne de l’éthique et de la déontologie (OGUIDEM). Il a déjà existé de par le passé en 2001. L’OGUIDEM, comme nous l’avons dit, va veiller à l’observation de l’éthique et de la déontologie dans le métier. Le cadre permanant est un cadre consultatif du ministère. Chaque fois que le ministère veut entrevoir des réformes pour la presse, il essaie de passer par le cadre permanant qui existe maintenant, en soumettant la question à discussion parce que dans ce cadre permanant, il y a le représentant de la presse privée et publique. Le véritable combat du ministère est de construire une presse nationale dans le pays, qu’on arrête de dire presse privée et presse publique. L’idée est d’arriver à ce que cette différenciation puisse disparaître. C’est à travers ce cadre que le ministère est en train d’appuyer la presse pour relancer l’OGUIDEM en son sein. (…). Cet organe sera un outil d’autorégulation. Il sera composé de confrères dont le rôle sera de vulgariser l’éthique et la déontologie du métier de journaliste, à l’endroit des journalistes », a annoncé Ahmed Tidiane Diallo.
Les associations professionnelles de la presse étaient également représentées à cette cérémonie de prise de fonction. Au nom de celles-ci donc, Asmaou Diallo de l’APAC a invité ses confrères à se faire syndiquer massivement pour, dans l’avenir, compter sur l’intervention en bonne et due forme du syndicat, quand ils auront des soucis dans l’exercice de leur métier.
« Je trouve fort déplorable que cette salle ne soit pas remplie sachant que nous journalistes sommes très nombreux. Cela veut dire que nous ne sommes pas encore tous syndiqués. Cet aspect est important parce que quand il y a quelque chose qui se produit, on est prompt à dire que le syndicat n’a rien dit ou fait alors qu’on n’est pas, parfois, syndiqué, pour demander l’intervention du syndicat. J’en appelle donc aux confrères et consœurs journalistes des différentes rédactions, de se rapprocher du syndicat pour se syndiquer car c’est le premier pas », a lancé Asmaou Diallo, présidente de l’Association des Professionnels Africains de la Communication (APAC).
Dans sa communication, le représentant de la centrale mère du SPPG qu’est la CNTG, a rassuré de son soutien, à l’équipe de Sékou Jamal, quand à la formation des membres.
MohamedNana Bangoura