« Non, au départ de l’histoire, ce n’est pas Rio Tinto qui avait les permis de recherche sur le Simandou. C’est une petite société dénommée de ‘’RTZ Mining and Exploration ’’, que personne ne connaît de nos jours, qui avait eu quatre (4) permis sur la totalité du Simandou. ». Dixit Me Momo SAKHO.
De Friguia à BSGR, en passant par la CBG, Rio Tinto et Russal, un citoyen, initié des questions minières en Guinée, s’exprime pour éviter la continuité des pertes colossales qui gangrènent l’essor de notre économie minière. Voici une interview qui en dit long sur les dessous et les non dits de bien des cas passés et présents. C’est un cri du cœur que lance Maître Momo SAKHO pour, surtout permettre au président Alpha Condé d’éviter les pièges. Dans l’actualité en Guinée, on ne cesse de parler de cette affaire BSGR –Etat guinéen, alors que certains préfèrent dire clairement, ‘’le duel Rio Tinto –BSGR’’. Interview…
Vous qui avez suivi l’évolution des questions minières en Guinée depuis des décennies, que pouvez-vous dire sur cette évolution, mais aussi sur les dessous des différends qui opposent certains des opérateurs miniers entre eux d’une part, et avec l’Etat Guinéen d’autre part ?
Me Momo SAKHO : Merci de me donner la chance et l’opportunité de m’exprimer à travers votre site, et permettez moi de m’acquitter de ce devoir citoyen, celui de participer au débat sur le secteur minier en Guinée. Depuis notre accession à l’indépendance en 1958, retenez que la République de Guinée, a toujours voulu faire du secteur des mines un tremplin pour le progrès social et économique du pays. Et c’est pour ce faire que le premier régime a mis les bouchées doubles pour matérialiser cette vision en réalisations concrètes au bénéfice des populations, mais au aussi, de nos nombreux partenaires qui ont accepté de venir investir en Guinée. Ainsi, votre question me donne donc l’occasion de parler de la politique minière de la République de Guinée.
Cette politique s’est toujours articulée autour de trois axes de politique publique, comprenant : la politique d’inventaire géologique du territoire avec la coopération des pays de l’Est, celle des relations internationales pour la promotion et le développement des différentes composantes de l’activité minière et fin, celle de la politique de patrimoine minier. Nous aurons donc à parler principalement de la politique de patrimoine minier, fondée sur la création de sociétés de patrimoine. C’est-à-dire des structures qui font la différence entre les ressources minières et les infrastructures minières.
Les applications de cette politique dès l’origine ont été la CBG et l’OFAB à Boké et ses dépendances (Kamsar et Sangarédi). Ainsi, l’OFAB était une entreprise de patrimoine minier pour le développement et la gestion des infrastructures minières utilisées dans l’exploitation de la bauxite à CBG. La CBG, elle-même, une société de patrimoine minier pour les substances minérales.
Aboubacar Sidik Sampil.