Par RFI
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé hier, vendredi 20 septembre, que le régime syrien avait commencé à fournir des données détaillées au sujet de son arsenal chimique. Conformément à l’accord américano-russe signé le 14 septembre à Genève, le gouvernement de Bachar el-Assad doit présenter ce samedi une liste de son arsenal chimique.
Le régime syrien doit fournir une liste complète, incluant les noms, les types et les quantités d’armes, ainsi que les lieux et la forme de stockage, de production, de recherche et de développement. L’arsenal de Damas, considéré par les experts comme l’un des plus importants du Moyen-Orient, est estimé à un millier de tonnes.
Ypérite, sarin et VX
La Syrie est suspectée de détenir de l’ypérite, du sarin, et peut-être du VX, un autre gaz très dangereux. Elle posséderait également des vecteurs permettant de disperser ces agents, notamment des roquettes, des obus d’artillerie, des bombes aériennes, ainsi que des missiles pouvant être équipés de têtes chimiques.
Si le régime de Bachar el-Assad fournit cette liste, l’accord de Genève prévoit que des inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques se rendent en Syrie en novembre, l’objectif étant de retirer cet arsenal d’ici à la mi-2014.
Au cas contraire, les choses risquent de se compliquer étant donné les divergences entre les Occidentaux et la Russie. Les États-Unis et la France préconisent le recours à la force si la Syrie ne coopère pas. La Russie ne veut pas envisager de telles sanctions pour l’instant. Moscou est de toute façon convaincu de la bonne foi du régime de Bachar el-Assad.