Comme décidés à tourner une page difficile du cheminement politique de leur pays vers l’avènement d’une démocratie véritable, les guinéens sont sortis massivement ce samedi pour aller voter et choisir leurs représentants à un parlement élu depuis 11 ans.
Très tôt le matin, ils ont pris d’assaut les bureaux de vote pour s’acquitter de leurs obligations civiques. Partout de longues files étaient perceptibles.
Dans plusieurs circonscriptions électorales aussi bien à Conakry qu’en province, des retards ont été enregistrés par rapport à l’heure de démarrage effectif du vote, retards liés à la mise en place du matériel et du personnel de vote. Le cas le plus significatif qui nous a été rapporté est celui d’un bureau de vote situé dans l’enceinte d’une école primaire dans la commune de Matoto où le vote n’a pu démarrer qu’à 10h, soit 3h de retard.
A maints endroits, il a été signalé jusqu’à la mi-journée l’absence d’ancre indélébile. Réagissant à ce problème, la CENI à travers un communiqué de son président, a demandé au personnel des bureaux de vote de bien savoir identifier l’ancre indélébile sèche du lot de matériel livré.
Selon un constat fait par de nombreux observateurs, dans l’ensemble, les opérations de votation se déroulent bien, malgré quelques incidents signalés ici et là, incidents qui ne seraient pas d’ampleur à entacher le scrutin.
31 formations politiques sont en lice à ces élections, plus de 5 millions d’électeurs sont recensés. Une certitude à la mi-journée, c’est la grande affluence devant les bureaux de vote, ce qui présage d’une participation importante.
Aboubacar Diallo.