Demain Samedi 28 Septembre 2013, les électeurs guinéens se rendront aux urnes pour élire la représentation nationale mettant ainsi fin à la transition démocratique en cours depuis 2010. Le symbole qu’incarne cette date emblématique pour la Guinée, mais aussi pour les Etats de l’ancienne colonie française devrait être celui de la communion, de la cohésion et de la fierté retrouvée.
Le rendez-vous de demain, de notre peuple avec cette nouvelle étape de son histoire est la résultante d’une péripétie riche en évènements tragiques ayant abouti à des accords politiques grâce à une forte mobilisation de la communauté internationale. Ces accords suscitent autant d’espoir que de scepticisme.
En effet, l’Institution chargée d’administrer nos élections, constamment contestée, n’a jamais réussi à convaincre les citoyens, la classe politique et les observateurs internationaux, de sa compétence et de son sens de responsabilité face aux énormes défis liés à sa mission. En outre, les personnalités chargées de la gérer n’ont jamais réussi à faire de cet organe hautement sensible, une véritable administration électorale capable de garantir la transparence et de susciter la confiance à travers un travail professionnel qui se rapproche des normes internationales. Ce qui a provoqué différents reports et surtout des troubles socio-politiques aux conséquences humaines et économiques considérables.
Il s’en est résulté des défaillances organisationnelle et technique (fichiers, découpage, doublon, distribution des cartes…), qui ont été tant bien que mal prises en charge grâce à une assistance technique internationale. C’est sur ces faits et en toute connaissance de cause, que les leaders politiques sont parvenus à un accord pour la tenue du scrutin le 28 septembre 2013.
C’est pourquoi, tout en saluant ces accords qui engagent la responsabilité de tous les acteurs politiques au respect des résultats issus de ces élections, la société civile guinéenne voudrait en appeler à la vigilance et à l’esprit patriotique des uns et des autres pour la préservation de la paix à l’issue du scrutin.
Au regard du climat de tensions résultant des violences enregistrées en début de semaine, et des imperfections relevées dans les préparatifs du scrutin, la société civile invite l’ensemble de la classe politique à assumer les conséquences de son engagement aux accords signés. A cet égard, elle invite les leaders politiques à faire preuve de responsabilité en se limitant aux strictes voies légales de recours comme moyen de revendication.
En tout état de cause, la société civile guinéenne remercie la communauté internationale pour les efforts qu’elle n’a jamais cessé de consentir pour une finalisation apaisée de la transition politique en Guinée. Elle appelle tous les citoyens notamment les jeunes militants des partis politiques au calme pendant et après le scrutin.
Conakry, le 27 Septembre 2013
La Plateforme Nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD)