En attendant la validation ou non des résultats provisoires du scrutin du 28 septembre dernier, les femmes qui constituent les 52% de la population guinéenne n’ont obtenu que 25 sièges à l’hémicycle sur les 114. Pour la porte-parole du cadre de concertation des filles- femmes des partis politiques de Guinée et présidente nationale des femmes de l’UFR (Union des Forces Républicaines), Hadja Aissata Daffé, c’est une première en République de Guinée qu’on ait 25
femmes au niveau de l’hémicycle.
Quant au respect de l’article 129 alinéa deux du code électoral guinéen qui dispose, que
soit réservé aux femmes « au moins, un
quota de 30%» sur la représentation proportionnelle, la futur député de l’UFR affirme que 90% des partis candidats à ces élections ont respecté le quota de 30% comme l’exige le code électoral guinéen. Et que pour ceux qui n’ont pas pu le faire, auraient évoqué le manque de femmes engagées au sein de leurs partis.
Là, elle appelle les femmes de Guinée à s’impliquer fortement dans la politique.
A part le quota de 30%, Hadja Aissata Daffé vise plus haut, c’est-à-dire la parité. « C’est un nouveau combat qui doit être mené, c’est-à-dire ne pas se fier seulement au quota de 30% mais plutôt se battre pour la parité comme partout ailleurs. Nous avions fait des plaidoyers partout au niveau des états-major des partis politiques jusqu’au niveau de la Céni et de la commission qui recevait les listes pour les élections. Tout cela, pour que toute liste qui ne respecterait pas ce quota de 30% soit carrément rejetée ». dit-elle.
En dépit du respect par bon nombre de partis candidats aux législatives de 2013 des 30% de quota réservé aux femmes sur la représentation proportionnelle, les résultats provisoires n’ont ressorti que 25 femmes élues. D’après la porte-parole du cadre de concertation des filles-femmes des partis politiques de Guinée, ce qui expliquerait ce faible taux de femmes élues est le mauvais positionnement de celles-ci sur les listes nationales. « Il ne suffit pas de respecter les 30% de quota et mettre les femmes à la queue des listes. Il faudrait mieux les positionner. Ce qui leur permettra d’avoir plus de chance d’être élues… », explique Hadja Aissata Daffé.
Parlant des nouvelles stratégies à adopter pour les prochaines échéances électorales, Madame Daffé promet que les plaidoyers vont toujours continuer et qu’une fois à l’hémicycle, les femmes se battront pour
une solidarité féminine.
Adama Hawa Diallo