Par RFI
Les représentants de la Communauté internationale chargés du suivi des législatives en Guinée (ONU, France, Etats-Unis, UE, Cédéao) dénoncent un certain nombre de « manquements » et d’« irrégularités » lors du scrutin du 28 septembre, dont l’opposition a réclamé l’annulation pour fraudes.
« Ce qui empêche la prise en compte d’un nombre significatif de suffrages exprimés, pouvant ainsi remettre en cause la sincérité de certains résultats », ont estimé ces diplomates dans une déclaration commune, citant huit circonscriptions concernées sur 38 au total.
Faute de se faire entendre par la communauté internationale, l’opposition avait décidé lundi de rompre le dialogue. Saïd Djinnit et les ambassadeurs étrangers ne pouvaient donc rester muets. Ils viennent de montrer aux opposants qu’ils partagent une partie de leurs préoccupations.
Selon la médiation, des manquements et des irrégularités ont été observés dans huit circonscriptions empêchant ainsi la prise en compte d’un nombre significatif de suffrages exprimés. C’est exactement ce que l’opposition reproche à la Céni, Commission électorale nationale indépendante, depuis quatre jours.
Parmi les huit circonscriptions, six ont été gagnées, parfois de justesse, par l’opposition et deux par la mouvance présidentielle. La communauté internationale préconise que la Céni transmette ces dossiers litigieux à la Cour suprême. Cette dernière recommandation risque de ne pas satisfaire l’opposition qui affirme haut et fort depuis plusieurs jours qu’elle n’accorde que peu de crédit à la Cour suprême.
Un procès d’intention rétorque le camp présidentiel qui depuis le début du dépouillement ne cesse de rappeler que seule la Cour suprême est habilité à trancher les contentieux électoraux