L’opération de centralisation sera reprise dans la circonscriptionélectorale de Matoto, a appris votre quotidien Mosaïquguinee.com. Ce dimanche 13 octobre, Si la récusation du président contesté de la commission n’a pu être obtenue par le RPG Arc-en-ciel, un autre magistrat, toutefois, a été envoyé au chevet de la commission de centralisation, malade de ses dissensions. De son côté, l’opposition a obtenu la reprise du décompte des PV du scrutin national dans la même circonscription.
En principe les travaux de centralisation suspendus depuis 48 heures étaient censés reprendre ce dimanche, en présence du juge Alpha Sény Camara, venu épauler le président de la commission. Depuis vendredi, Victorien Haba n’était plus en odeur de sainteté chez le parti au pouvoir. Il était reproché au magistrat sa gestion « partiale » de la composition de la commission de centralisation de Matoto. La présence en son sein de Babara Fofana, candidat sur la liste nationale de l’UFR aux législatives a été jugée inacceptable par les délégué du RPG Arc-en-ciel. Si Babara Fofona a été remplacé depuis lors par Bella Barry de l’UFR, la tension elle a continué de monter crescendo. Saisie de la question par la Ceni et le RPG Arc-en-ciel, la Cour Suprême a finalement coupé la poire en deux. Le maintien du président de la Commission, Victorien Haba, et la nominationde Sény Camara. Une décision de Salommon qui a fâché l’opposition laquelle au terme d’une conclave chez Sidiya Touré, a décidé de se retirer de la centralisation à Matoto.
Un autre point de litige concernait le registre de centralisation, aussi récusé par la mouvance présidentielle. Sur cette question, la cour suprême et la Ceni semblent lui avoir entièrement donné satisfaction. Un nouveau registre aurait été envoyé à la commission de centralisation. Il remplacera celui détenu précédemment par Babara Fofana, accusé de tripatouillage dans les chiffres, en faveur de l’opposition.
La décision la plus important du weekend concerne certainement la reprise intégrale du décompte de l’ensemble des procès verbaux à l’uninominal et à la proportionnelle. L’opposition a demandé et obtenu un nouvel épluchage des PV du scrutin national, au motif que certains des PV qui lui seraient favorables n’ont pas été pris en compte. On se retrouve par conséquent dans une situation dans laquelle tous les 1600 procès verbaux (800 par scrutin) vont être réexaminés.
Pour rendre effective cette opération, les PV détenus par le ministère de l’administration du territoire devraient être mis à la disposition de la commission de centralisation et des deux magistrats qui l’encadrent. D’ailleurs l’opposition et le pouvoir ont renforcé leur présence à la centralisation en vue de suivre de plus près les travaux. Il nous a également été signalé une visite de Kélefa Sall, président de l’association des magistrats de Guinée. Cette visite, en plus de l’implication du juge Sény Camara, secrétaire général de la même association, apparaît alors comme une marque d’attention de la part des magistrats, dont l’un des pairs traverse des moments rudes à la tête de la commission de Matoto.
Aux dernières nouvelles, la dernière exigence du parti au pouvoir serait sur le point d’être agréée. Le classement, par ordre alphabétique et par quartier, de l’ensemble des 1600 procès verbaux de la circonscription électorale de Matoto. Mais le retrait par l’opposition républicaine de ses représentants de la CACV vient compliquer à nouveau la donne. Pendant ce temps, la communauté internationale exige de la CENI, la publication avant mardi des résultats provisoires globaux du scrutin du 28 Septembre.
Mohamed Mara.