Les combats ont repris de plus belle, ce samedi matin 26 octobre, dans le Nord-Kivu, dans l’est du Congo-Kinshasa, après un vendredi déjà marqué par des affrontements. La Mission des Nations unies au Congo s’est dite « extrêmement préoccupée » par la situation. D’autant qu’un nouveau front pourrait s’ouvrir dans la région de Mabenga, encore plus au nord.
Les combats ont repris très tôt, ce samedi matin. Au cours des affrontements, il y a eu des tirs à l’arme lourde, à l’aide de lance-roquettes et de chars. Les combats sont toujours concentrés sur la localité de Kibumba, tout près de la frontière rwandaise et à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma.
Mais, selon plusieurs sources, des préparatifs seraient en cours sur un autre front, à 80 km plus au nord, dans la région de Mabenga. Une zone sous contrôle du M23 où l’armée congolaise s’est récemment renforcée, avec des mouvements de troupes et de chars.
Selon un expert militaire, cette nouvelle offensive pourrait servir à diviser l’effort du M23, pour tenter de l’affaiblir et, à terme, obliger la rébellion à se désarmer par la force ou à la faire reculer.
Tirs du Rwanda ?
Sur le terrain, la situation est toujours extrêmement fluctuante et tendue. Encore plus depuis que le Rwanda a menacé, vendredi, d’intervenir après des tirs d’obus sur son territoire. Ce samedi matin, des sources de l’armée congolaises faisaient état de tirs du Rwanda. Une
information qu’il est cependant impossible de confirmer de source indépendante dans l’immédiat.
Du côté de la Monusco, 400 hommes sont toujours postés en renfort, juste derrière les positions de l’armée. Les hélicoptères de l’ONU survolent la zone de combat, mais n’ont pas tiré.
Par RFI.