Le président Condé et l’importante délégation gouvernementale qui l’a accompagné dans la capitale des Emirats Arabes Unis, Abu Dhabi, sont attendus ce
mercredi 27 novembre ici à Conakry. Le chef de l’Etat rentre d’une odyssée qui l’a d’abord amené à se rendre au Brésil de Dilma Russef, à Paris où il a été reçu par François Hollande, puis à Abu Dhabi où la Guinée réunissait un forum des investisseurs.
Si l’on s’en tient aux chiffres annoncés par le ministre d’Etat guinéen à l’Economie, Kerfala Yansané, six milliards d’engagements d’investissements, on peut parler d’une belle moisson de bonnes intentions, on ne parlera de succès que lorsque celles-ci seront traduites en actes concrets.
Un observateur qui se méfie du miroir aux alouettes de ce genre de réunions d’investisseurs, d’amis de tel ou tel autre pays, de conférences de bailleurs, de donateurs, se refuse à se laisser aller à un quelconque triomphalisme. L’expérience en la matière se passe souvent de commentaire.
Après tout, ce qu’il faut retenir de cette tournée du président guinéen, c’est le retour de la Guinée sur la scène internationale. Après des législatives accouchées dans la douleur, Alpha Condé n’a raté aucune occasion au gré de ses entretiens avec ses hôtes comme face à la presse, de magnifier les résultats qui ont sanctionné ces élections avec presque la moitié des sièges de députés à l’assemblée nationale, engrangée par toute l’opposition réunie.
Aussitôt de retour, le chef de l’Etat guinéen selon de sources concordantes, devrait convoquer les 114 députés élus pour la cérémonie d’installation du nouveau parlement. Mais question, les députés élus de l’opposition auront-ils déterminé d’ici là s’ils siégeront ou pas ? On attend encore que l’opposition tranche.
Dans la foulée, la démission du cabinet Saïd Fofana devrait être actée. Puis un nouveau cabinet devrait être nommé, une nouvelle administration qui affrontera les priorités énumérées par Alpha Condé à la tribune du forum des investisseurs d’Abu Dhabi : Energie, infrastructures, éducation, santé, agriculture…
Tout cet agenda devrait être exécuté avant que le chef d’Etat ne reparte pour Paris le 04 décembre où il prendra part au sommet France-Afrique.
Aboubacar Diallo.