Parcourir les 190 km qui relient la préfecture de Gaoual à celle de Boké est un véritable parcours de combattant pour ceux qui empruntent cette route de l’intérieur du pays.
Il faut plus de 9 heures de route entre ces deux préfectures. Construite en 1982 par OFAB, actuelle Astaldi, cette route n’a pratiquement pas connu de reprofilage. A cela s’ajoute le vieillissement de certains ouvrages de franchissement.
Le pont sur le tinguilinta est vétuste, les piliers qui servent de support au pont de cogon se dégradent du jour au lendemain. Les dalots ont disparu, en lieu et place à des nids de poule qui rendent le tronçon impraticable. En saison pluvieuse Gaoual reste
coupé des autres préfectures.
Pourtant cette route est très stratégique pour le commerce sous-régional. Elle relie Gaoual à deux pays, le Sénégal et la Guinée Bissau. Si cette route était bitumée, elle pouvait renflouer les caisses de
l’Etat à travers les taxes douanières mais son état actuel a plongé Gaoual dans un enclavement total.
La préfecture de Gaoual est l’une des plus enclavées du pays, un état de fait qui la plonge dans une pauvreté extrême. L’Etat devrait y penser car Gaoual regorge d’un potentiel agricole, touristique, minier et énergétique important.
Amadou Diallo, carnet de voyage.