C’est une initiative du ministère de la santé et de l’hygiène publique, cette campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus se poursuit encore à Conakry et à l’intérieur du pays et vise les femmes âgées de 25 à 49 ans. Elles sont au total 3000 femmes devant bénéficier de ce dépistage gratuit qui durera tout ce mois de novembre. D’après les spécialistes, ce cancer peut détruire le col, l’utérus, le vagin et peut également se dissimiler dans d’autres organes. Et peut rester dans le corps de la porteuse durant 7 à 12 ans.
Les recherches sur le cancer du col de l’utérus nous en dit plus. Tout d’abord, l’on se posera la question de savoir c’est quoi au juste le cancer du col de l’utérus. Lisez.
Le cancer du col de l’utérus touche le col de l’utérus qui est un organe de l’appareil génital féminin. Le col de l’utérus constitue la partie la plus basse de l’utérus (la matrice) et il se situe en haut du vagin. Le col utérin est normalement formé de cellules saines susceptibles de se transformer en cellules anormales.
“Cancer” est un terme qui fait référence à un type d’affection qui se caractérise par une prolifération cellulaire anormale et incontrôlée. Le terme tumeur ou néoplasme s’applique au développement anormal de cellules. Le cancer du col utérin est le 2e type de cancer gynécologique le plus courant.
La plupart des cas de cancers du col de l’utérus peuvent être prévenus ou guéris quand ils sont dépistés dans les phases initiales.
le plus important facteur de risque est une infection du col utérin par le VPH (Virus du Pavillome Humain). Une infection par le VPH est l’une des plus courantes infections transmises sexuellement (ITS). On estime que 75 % des personnes en âge de procréer seront touchées au moins 1 fois dans leur vie par une infection au VPH. Tandis que certains types de VPH causent des condylomes génitaux, d’autres souches du virus peuvent infecter le col utérin et entraîner des modifications cellulaires anormales qui mèneront lentement vers un cancer. Il importe de noter que la plupart des femmes atteintes d’un cancer du col utérin ont souffert auparavant d’une infection par le VPH; toutefois, toutes les femmes atteintes d’une affection par le VPH ne contractent pas ce type de cancer.Activité sexuelle : une vie sexuelle précoce (avant 18 ans) a été liée à un plus grand risque de cancer du col utérin. En outre, certains comportements sexuels (comme de nombreux partenaires sexuels ou un partenaire ayant de nombreux partenaires sexuels) peuvent accroître la probabilité d’une infection par le VPH, et par conséquent le risque d’un cancer du col utérin. Le tabagisme aussi, le système immunitaire affaibli et autres s’ajoutent au risque de ce cancer.
L’âge : la plupart des cancers du col utérin, ont tendance à toucher les femmes qui ont moins de 50 ans.
Symptômes et Complications
Des symptômes ne se manifestent pas toujours au cours des phases initiales du cancer du col utérin. Il importe beaucoup de noter qu’un autre état de santé peut déclencher des symptômes analogues à ceux d’un cancer du col utérin :de la douleur durant les rapports sexuels ou un saignement après les rapports sexuels;un écoulement vaginal séreux d’aspect clair ou nauséabond;une quantité accrue de pertes blanches un saignement vaginal anormal ou un saignotement entre les règles.
À des stades plus avancés, des symptômes peuvent se produire à mesure que les tumeurs grossissent ou envahissent d’autres organes :une anémie (à l’origine d’un manque d’énergie et d’un essoufflement)de la constipation une douleur pelvienne ou dorsale;un essoufflement;des fuites d’urine (une incontinence) ou du sang dans l’urine (une hématurie);une perte de poids;une perte de l’appétit ou anorexie;du sang dans les selles.
Traitement et Prévention
Les options thérapeutiques indiquées dans le cas d’un cancer du col utérin comportent la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Les décisions relatives au traitement sont prises par un oncologue (un médecin spécialiste du cancer) en fonction des facteurs ci-après : la taille de la tumeur, le stade du cancer (la gravité ou la présence des transformations précancéreuses), les facteurs personnels de la femme (par ex. son âge, son désir d’avoir des enfants), son état de santé général et tout traitement antérieur. L’oncologue discutera des options thérapeutiques les mieux adaptées à un cas donné.
La vaccination est une autre façon de prévenir le cancer du col utérin. La première vaccination au monde contre le VPH a été approuvée au Canada et aux États-Unis en 2006. La vaccination confère une immunisation contre 4 types de VPH différents. On estime que 2 de ces types de VPH causent 70 % des cas de cancer du col utérin. Le vaccin est actuellement disponible pour la population féminine âgée de 9 ans à 26 ans.
Adama Hawa Diallo