Quatre ans après les événements tragiques du 28 septembre à Conakry, les victimes continuent de réclamer justice. Elles l’ont réitérée ce lundi à la faveur de la commémoration en différé de l’an 4 des évènements douloureux du 28 septembre 2009. C’était lors d’une conférence de presse qu’elles ont tenue à la maison de la presse.
28 septembre 2009-28 septembre 2013, cela fait exactement quatre ans jour pour jour que des citoyens guinéens répondaient à l’appel pour l’organisation, au stade du 28
septembre à Conakry, d’une manifestation pour s’opposer à une éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara à la présidentielle de 2010. Une manifestation qui s’est vite transformée en une tragédie où 150 personnes selon l’ONU, ont été tuées, suivie de disparitions et de viols, déclare Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA : « à ce jour, plus de 100 femmes torturées, violées et traumatisées ayant bénéficié de soins médicaux dans plusieurs structures du pays, particulièrement au Centre Mère et Enfants et au CHU de Donka. Au pool des juges d’instruction en charge du dossier, de rester fermes et sereins ».
Pourquoi certains commis de l’Etat inculpés dans ce dossier, occupent encore d’importantes fonctions sans être inquiétés ? Maitre Amidou Barry, avocat des victimes du 28 septembre, précise : « première raison, il n’y a pas de volonté politique réelle. En le comparant au procès de l’attaque du Chef de l’Etat, l’arrêt a été rendu en juillet 2013 de cette année. Pourquoi 4 ans ne suffisent pas pour examiner le dossier des évènements du 28 septembre 2009 ».
Le combat n’est pas encore gagné. L’inculpation ne suffit pas. La justice guinéenne traine les pas, regrette un responsable de l’OGDH. Pour immortaliser les victimes, l’AVIPA a profité de cette commémoration du quatrième anniversaire des évènements du 28 septembre pour procéder à la remise des diplômes aux femmes formées en 2012.
Bah Sékou.