Nouveau coup de colère des enseignants vacataires, soutenus par leurs élèves, la circulation et les activités perturbées à plusieurs endroits hier à Conakry. Des enseignants qui réclament ni plus ni moins que leur engagement à la fonction après trois ans de services rendus à la nation contre des nèfles.
Le casse-tête des enseignants vacataires tel un serpent de mer, une
sangsue qui colle à la peau de Ibrahima Kourouma, monsieur réformes, qui par son incapacité, ou tout au moins sa mauvaise foi à y apporter la solution convenue, voit ainsi son image de chevalier blanc du gouvernement écornée, piétinée et rabougrie. Taillé sous toutes les coutures, il n’y a pas d’excuses ni de faux-fuyants qui puissent justifier l’incurie des autorités du ministère de l’enseignement pré-universitaire à faire face à ce dossier brûlot. Finalement face au mur de silence, d’indifférence et parfois de dédain, nos pauvres enseignants vacataires, le nerf à la rupture, ne pouvaient que laisser exploser leur colère et leur indignation.
Ibrahima Kourouma et son staff savent bien qu’ils se sont loupés sur ce dossier, par inadvertance ? Non ! Par mauvaise volonté ? On est tenté d’y croire. Sinon comment concevoir qu’un traitement diligent ne soit pas réservé à un dossier aussi brûlant, un cocktail aussi explosif ? Peut me chaud de savoir quels accords ces enseignants ont-ils passé avec les autorités du ministère pour qu’ils soient retenus d’office ou pas aux concours de recrutement d’enseignants à la fonction publique, ce qui importe, c’est comment concevoir que ces pauvres enseignants vacataires en soient à être jetés à la rue comme des kleneex dont a fini d’user ou des citrons jetés aux orties après avoir été pressés. Trois ans durant ces pauvres messieurs se sont saignés aux quatre veines pour offrir le meilleur d’eux-mêmes à la nation en formant ceux qui sont son avenir, les enfants de guinée. L’enseignement, un des métiers les plus nobles mais aussi les plus ingrats, le sort qui est fait à ces miséreux enseignants est loin d’être reluisant pour pouvoir inciter d’autres à embrasser la même carrière.
Les manifestations, le désordre engendré et qui affecta un tantinet le quotidien des Conakrykas, ne serait point arrivé si ce dossier avait bénéficié du minimum d’attention et de condescendance finalement pour ces braves à trois poils qui trois ans durant tout en continuant de prêter service à l’Etat, ont vu leurs portugaises infestées de tant d’Arlésienne en réalité des fadaises, des carabistouilles. De Ibrahima Kourouma, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ils ne peuvent être que déçus pour avoir été floués et menés par le bout du nez. Une réaction urgente à la hauteur de l’impérieuse nécessité de trancher dans le vif une situation qui tend à sentir le souffre, s’impose, autrement, cela risque d’être une cocotte-minute qui pourrait exploser à la figure des autorités en charge de l’enseignement. Les cris de colère poussés par de jeunes apprenants hier, ne sont que les premières escarmouches de ce qui pourrait devenir une bourrasque qui fera des vagues.