Finis le suspense et une attente qui était devenue plus qu’étouffante, les résultats définitifs des dernières législatives en guinée sont connus depuis vendredi. Seulement voilà, l’arrêt rendu par la cour suprême à cet effet, n’est pas du goût de l’opposition dite républicaine. Ce qui maintient encore le pays dans une sorte de valse hésitation, pourtant, ce devrait être le bout du tunnel.
Un jugement de Salomon, ou la carte politique, c’est vrai qu’ordinairement, un arrêt de la plus haute instance juridique d’un pays, étant insusceptible de recours, sonne également le glas de tout commentaire. Mais en l’espèce, permettons-nous quelques hardiesses, à contexte exceptionnel, les grilles de lecture les plus osées pouvant s’offrir libre cour. Mais une question avant d’entreprendre quoique ce soit, était-il dit que l’arrêt de la cour suprême serait venu contenter tout le monde ? Alors s’il n’a pas tranché en faveur de qui que ce soit, il a le mérite de n’avoir froissé personne en lui enlevant quoi que ce soit. Oui, on peut gloser à souhait sur le travail fait par Mamadou Syma et son équipe, chacun voit Midi à sa porte, on peut regretter tout le ‘’gâchis de temps’’ pour que dit-on la montagne accouche d’une souris, pour que les espérances nourries se dégonflent ainsi comme une baudruche géante, on peut aussi comme on en a entendus, des vertes et des pas mûrs, parler de recul de la démocratie, de démission, de déni de justice, j’en passe et au bout, la cour suprême, c’est de la daube, mais il ne faut pas pousser mémère aux orties, loin de nous de soutenir que c’est bath ou fait à l’as de pique le travail fait par la cour suprême, mais notons un tantinet de rupture d’avec un passé qui n’est point lointain, certes me direz vous, les époques ont changé, ce qui était permis il y a quelques années, ne saurait l’être de nos jours, il n’y a eu aucun chambardement en faveur du parti au pouvoir comme cela pouvait s’observer dans le temps où le président de la cour suprême se permettait des absurdités les plus ubuesques en annulant tel fief ou en retirant carrément tel autre fief à l’opposant le plus impénitent au régime, il n’y a pas eu cela, mieux, le parti au pouvoir tout comme les autres partis ayant fait acte de recours auprès de la cour, s’est vu également débouté, conséquemment, l’ayant dans le baba comme on dit, il en resté comme deux ronds de flan, sans rien obtenir de ce qu’il lorgnait, ce n’est pas de la petite bière ! Il y a seulement quelques années, il en serait autrement. Voilà qui est dit ! Cela ne dédouane en rien la cour suprême de toute critique. Rien qu’en reconduisant in extenso, sans la moindre modification aucune les résultats livrés par la CENI, la cour s’est défaussée et s’est compromise toute seule gravement. Imaginez-vous au fond ce à quoi cela renvoi, je suis enclin à penser comme d’autres pour dire que c’est une démission, c’est même une trahison, une fourberie, un coup de Jarnac, arrêtons de prendre les enfants du bon Dieu pour des fleurs de nave. Du jamais vu! Pas iota n’a changé, pas le moindre chiffre n’a été lifté au moins pour du saupoudrage ! Point n’est besoin ici de rappeler la CENI, le souvenir est douloureux, ça s’appelle à la mors-moi le nœud. Oui je transi de colère à l’évocation du souvenir du pataquès qui a ponctué le déroulé des législatives en guinée, puisque c’est d’elles qu’il s’agit, de la confusion jusqu’au trognon. Adouber, offrir une caution à ce qui en résulta, est suicidaire et regrettable. Bravo Syma Salomon, si ce n’était que ça, bravo aussi pour cette autre exception bien guinéenne, vous n’en trouverez pareilles nulles parts. Ça aussi il fallait le faire ! Mais que Syma et son équipe aient fait four d’une manière aussi pitoyable, aussi révoltant que cela puisse l’être, cela ne devrait aucunement conduire à des poussées de fièvre. Les violences enregistrées ici et là à l’occasion, sont tout aussi regrettables. Laissons les tortues s’entredéchirer, c’est elles qui savent où se mordre, toute initiative contraire serait dommageable à la paix. Sachons gardons raison, j’ai envie de dire arrête ton char Charlie, ce pays a trop brûlé…Demain pourrait t’appartenir !