Les deux portes paroles de l’opposition et du gouvernement se sont heurtés dans
l’émission ‘’les grandes gueules’’ ce jeudi. Au menu l’appel lancé par l’opposition d’observer une ville morte lundi prochain. Aboubacar Sylla et Albert Damantang Camara ont montré tout leur talent dans leurs argumentaires. Le moins que l’on puisse dire c’est que chacun a réussi à tenir son rôle. En plus de l’aspect politique M. Camara s’est prononcé sur l’accident survenu à Siguiri dans le cadre de l’exploitation artisanal de l’or.
Tout d’abord le président de l’UFC a expliqué le ‘’bien fondé’’ pour l’opposition d’organiser la journée ville morte. Une décision qui a surpris le pouvoir et fait grincer des dents : « La décision d’organiser une ville morte nous surprend en ce moment. Ce qui nous fait peur, c’est les violences que ces journées villes mortes entrainent….c’est encore un foyer de tension qu’on aurait pu se passer » déclare Damantang Camara.
« Personne ne peut se réjouir qu’il y ait des victimes ; encore moins le gouvernement surtout au niveau de notre action » enchaine t-il.
Question. Le gouvernement va-t-il rencontrer l’opposition pour une annulation de la journée ville morte ? « c’est une bonne suggestion que vous nous faites » répond le porte parole. « Le gouvernement est ouvert au dialogue » conclut –il
Concernant l’accident qui s’est déroulé à Siguiri où 13 corps ont été extraits des décombres, Albert Damantang Camara souligne que les responsables à la base font le nécessaire :« Les autorités locales ont mis en branle une opération pour essayer de retrouver éventuellement des survivants et prendre en charge ceux qui sont blessés. Je crois que ça relance la question de l’insécurité. Ce n’est pas propre à la Guinée, la France a les mêmes problèmes sur l’orpaillage clandestin en Guyane. Vous pouvez interdire et que les gens fassent autres choses ici en Guinée, il y a des espaces étatiques qui sont interdits de construction, mais les gens construisent des immeubles dessus. Vous avez des codes de routes, les gens ne respectent pas. Quand vous avez un matériel aussi précieux que l’or vous ne pouvez pas installer chaque m2 un gendarme ».
Malick Sankhon Directeur nationale de la caisse de sécurité sociale s’invite dans le débat. Les discussions s’animent avec Sylla et Sankhon. Les deux hommes se lancent des flèches même si finalement le Directeur du CNSS s’est montré conciliant et doux dans ses propos.
Sadio Baldé