Les guinéens sous peu seront situés sur les résultats du scrutin du 28 septembre dernier. Si, on s’en tient au communiqué de la cour suprême. Pendant ce temps, le calme semble être revenu dans la cité. C’est dans cette perspective que le secrétaire général du RPG-arc-en-ciel
Saloum Cissé invite les guinéens à l’esprit du patriotisme pour que le calme qui prévaut maintenant dans le pays soit maintenu et que le peuple de
Guinée qui a tant souffert sorte enfin de l’ornière.
C’était à la faveur d’un entretien qu’il nous a accordé ce mercredi 13 novembre, à son domicile à Minière dans la commune de Dixinn.
Ces derniers temps, la guinée a connu des troubles sociopolitiques qui ont provoqué des dégâts matériels incommensurables ainsi que de nombreuses pertes en en vie humaine.
L’organisation des élections législatives du 28 septembre dernier en guinée a permis aux guinéens de montrer leur maturité à la face du monde. Car, ces élections se sont passées dans un climat de calme et de quiétude sociale
C’est pourquoi, Salim Cissé, le secrétaire général du RPG-Arc-en-ciel a salué l’esprit qui a prévalu lors de la tenue de ces élections législatives en guinée. « Nous, nous saluons l’esprit de transparence, d’abnégation des
uns et des autres par ce que le scrutin du 28 septembre s’est passé dans de très bonnes conditions. Les gens croient que c’est avoir le nombre absolu qui
est très important, non. C’est plutôt l’esprit de transparence, de compréhension, de tranquillité pour le pays qui est plus important. Si vous voulez, l’esprit
que les guinéens ont actuellement de la démocratie en Guinée »
Après donc les résultats provisoires proclamés par la CENI, il s’est avéré que c’est la première fois que l’opposition a un tel nombre de députés par rapport au pouvoir en Guinée. Ce qui a d’ailleurs fait réagir certains observateurs de la vie politique guinéenne en disant que « c’est une élection sanction pour le parti au pouvoir, le fait qu’il n’a eu aucun député à l’uninominal dans les cinq commune de la capitale. Par
contre, les membres du bureau politique du RPG-Arc-en-ciel sont unanimes que dans la démocratie, il faut qu’il y ait de la transparence dans les élections
comme le dit ici le secrétaire général du parti « Cela démontre à suffisance l’esprit de transparence dans lequel ces élections se sont passées ces élections et la volonté manifeste du pouvoir d’être transparent »
Malgré que ces élections se sont déroulées dans de très bonnes conditions avec la quiétude observée par le peuple de Guinée le jour du scrutin, les observateurs ont relevé quelques anomalies dans les différents bureaux de vote. Ce qui a amené les partis en lice c’est-à-dire mouvance et l’opposition, chacun de
son coté à soupçonner d’avoir été triché.
La cour Cour suprême.
Pour l’instant, les regards sont tournés vers la cour suprême qui doit trancher le contentieux électoral et publier définitivement les résultats ce vendredi 15 novembre. Chaque parti espère qu’il sera rétabli dans son droit. Pour Salim Cissé, le parti au pouvoir a déjà déposé ses requêtes à la cour suprême, afin qu’il soit rétabli dans ses droits. « Nous n’avons pas d’autre recours en guinée si ce n’est pas la cour suprême, donc il faut avoir confiance à cette institution pour que la vérité soit rétablie. Car la loi est impersonnelle, elle s’applique d’une manière horizontale et verticale
» martèle le secrétaire général du RPG arc-en-ciel.
On s’en tient ajoute t-il, à ce que la cour suprême nous dira, par ce que « nous somme respectueux de lois de la République»
L’unité Nationale
La Guinée de l’indépendance à nos jours présente sur le plan social un large fossé. Si, à l’indépendance les guinéens vivaient la main dans la main, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Le tissu social est complètement effrité, en témoignent les troubles enregistrés pendant les manifestations politiques avant les élections législatives. « Vous savez, l’unité nationale est un créneau, un passage obligé pour le décollage économique d’un pays et depuis 1959 à maintenant le tissu social n’a jamais été aussi ébranlé comme nous le vivons maintenant » a-t-il reconnu, amer.
Par conséquent, il a porté un doigt accusateur aux politiciens et les medias guinéens qui selon lui sont à la base de ce fait « les principaux acteurs de cette désarticulation sociale, ce sont les journalistes et les politiciens. La liberté de la presse je dirai, ça
été une liberté sauvage, elle n’a pas été suivie. Quand tu écoutes certaines radios privées de la place, je peux les comparer à la radio mille colline, alors c’est ce qui est très regrettable ».
Par ce que poursuit-il, une radio privée doit jouer un rôle de cohésion, de formation, de projection et de perspectives, mais nous voyons certaines radios privées ici, qui incarnent l’ethnie. C’est ce qui est très dangereux.
Il invite a cet effet les journalistes à travailler en respectant l’éthique et la déontologue qui régissent le métier du journaliste surtout de favoriser la cohésion sociale. Pour les partis politiques il dira que « certains partis politiques ont été créés pour aiguiser l’ethnicité, pour un encrage social, or un parti politique se crée autour d’un programme, d’une volonté, d’un réalisme qui peuvent tirer de la société de l’ornière.
Assemblée Nationale
La population guinéenne est à majorité pauvre, pourtant la Guinée est l’un des pays les plus riches au monde en ressources naturelles. C’est pourquoi, le secrétaire général du parti au pouvoir décline déjà
l’objectif principal auquel le parti au pouvoir s’attèlera une fois à l’Assemblée Nationale
« Notre objectif principal, c’est de faire un encrage économique incontestable à court et moyen termes, surtout à court terme. Vous savez, le peule de Guinée a beaucoup de contraintes, mais il faut faire face aux contraintes majeures dans l’immédiat. Ce sont ces
préoccupations là qui sont les nôtres et que nous voulons à tout prix satisfaire dès après la proclamation des résultats définitifs. »
Parmi ces objectifs, il citera quelques uns « Nous voulons que les routes soient réhabilitées, nous voulons que les effectifs pléthoriques qu’on trouve dans les différentes écoles soient un lointain souvenir, nous voulons que par le rendement par hectare des surfaces agricoles soit une réalité».
A. Soumah