A Fria, préfecture située à quelques 160 km de Conakry est en ébullition ce mardi matin. Pour cause, les citoyens de cette localité manifestent leur colère contre la coupure d’eau depuis un certain temps.
Joint au téléphone par notre rédaction, un des manifestants qui a souhaité garder l’anonymat dit que les populations de Fria vivent le pire temps de leur histoire. ‘’Nous n’avons pas d’eau et de courant depuis des mois, même pour charger un téléphone, il nous faut payer entre 1500 et 2000 GNF. Il n’y a
pas d’eau de la société des eaux de Guinée (SEG), encore moins du courant de la société d’électricité de Guinée (EDG) à Fria et l’usine qui nous servait 24 h sur 24 ne fonctionne plus. il est très difficile de nous procurer d’eau potable actuellement, parce que le bidon de 20 litres peut aller jusqu’à 2500 GNF dans cette crise qui ne fait que perdurer. Et cela au vue et su des autorités Guinéennes. Fria est abandonné et nous nous sentons marginalisé par les autorités du pays’’, explique ce jeune en colère.
De la préfecture à la direction de Rusal-Friguia, nombreux sont les habitants qui ont participé à cette marche de protestation.
A rappeler que la fourniture des friakas en eau et électricité ne dépendait que de Rusal-Friguia, (raffinerie d’alumine) qui malheureusement ne fonctionne plus normalement depuis février 2012, sous l’effet d’une grève déclenchée par les travailleurs. Ce qui a du coup mis en branle tous les secteurs de l’économie. Depuis, les conditions de vie des populations de cette localité qui ne dépendent que du fonctionnement de l’usine ne font que se détériorées du jour au lendemain sous l’œil impuissant des autorités et la complicité reprochable de l’administration de Rusal-Friguia.
A quand la fin la crise généralisée à Fria ? Seul Dieu le Tout Puissant le sait.
Mamadou Oury
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