Le président du Mouvement N’dimboré, Alhousein Kaké a salué ce samedi l’arrêt rendu par la
cour suprême de Guinée au sujet des dernières élections législatives. Il a surtout mis en avant les enjeux de ce verdict « la tendance qui s’est dégagée, c’est une tendance qui respecte la volonté du peuple » Et d’ajouter que la cour
suprême s’est déclarée compétente. Pendant ce temps, elle est décriée par l’opposition Républicaine pour avoir montré sa faiblesse dans la gestion des résultats définitifs des élections du scrutin du
28 septembre dernier.
C’était à faveur d’une conférence de presse sur ’’ les enjeux du verdict de la cour’’ tenue dans l’après midi à la maison des journalistes à coleah.
Pour le président du Mouvement N’dimboré, ce verdict très attendu par la population guinéenne, permet au pays de tourner une page et d’en ouvrir une nouvelle. Et ce verdict a montré aux yeux de tout un chacun que la cour suprême n’est pas dépendante du pouvoir exécutif, mais plutôt indépendante.
Alhoussein Makanera situe à trois niveaux les enjeux de ce verdict : Primo, au plan politique, il permet l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale et la
séparation du pouvoir qui selon lui est un principe dénominateur commun de tous les pouvoirs, secondo au plan juridique, la cour suprême a prouvé son
indépendance vis-à-vis de ces résultats définitifs, et tertio enfin au plan économique. « J’ai entendu dire Lansana Kouyaté président du PEDN à la veille des
élections, qu’il n’y a pas une élection parfaite ». Et dire que les gens n’ont pas bien compris le président de la cour suprême lorsqu’il a déclaré que la cour s’est déclarée incompétente.
C’est par rapport aux contentieux préélectoraux, et les contentieux de répression, c’est-à-dire vols, substitution, soustraction de procès verbaux etc. Cependant, la cour s’est
déclarée bien compétente sur la régularité des élections. Par ce que « les partis politiques n’ont pas suffisamment fourni de preuves qui peuvent annuler toutes ces élections ou une partie» dit-il.
Il a enfin invité la presse guinéenne à aider à la manifestation de la vérité, à renforcer des relations entre les partis politiques et faire en sorte que le débat quitte la rue pour l’hémicycle. Cette conférence se tient à un moment ou l’opposition guinéenne a appelé déjà à une journée ville morte ce lundi 25 novembre 2013 dans les cinq communes de Conakry.
A. Soumah