En Afrique du Sud, c’est tout un pays qui prie, chante et danse pour rendre hommage à Nelson Mandela. Il s’est éteint, le jeudi 5 décembre, à l’âge de 95 ans et une première cérémonie a été organisée, ce lundi, dans la ville du Cap. Une réunion extraordinaire du Parlement en mémoire du premier président noir du pays a également eu lieu. Ce mardi, c’est une foule immense de dignitaires du monde entier qui est attendue pour la grande cérémonie officielle.
Les membres des deux chambres sont réunis au Cap pour cette séance extraordinaire, en présence des membres de la famille de Nelson Mandela dans la galerie du public. Le président Jacob Zuma n’assiste pas à cette cérémonie qui s’est ouverte par l’hymne national, Nkosi Sikelel iAfrika.
Une prière suivie d’un discours du vice-président Kgalema Motlanthe. Il a enjoint les Sud-Africains à ne pas baisser la garde et à parachever le rêve de Mandela, c’est-à-dire « une société juste, libérée des inégalités sociales ».
Hommage de l’opposition politique
Puis c’est Helen Zille, gouverneure de la province du Cap-Occidental qui s’est exprimée. Cette politicienne blanche est la chef de file de l’opposition. Et son hommage illustre que Mandela a séduit bien au-delà des barrières partisanes et raciales.
La dernière participation de Mandela au Parlement remonte au discours sur l’Etat de la Nation, prononcé par Jacob Zuma le 11 février 2010, pour commémorer le 20e anniversaire de la libération de Nelson Mandela.
La séance d’aujourd’hui est plus formelle et plus grave, alors qu’à travers le pays les hommages se poursuivent, des registres de condoléances ont été ouverts dans les mairies. Des concerts gratuits son donnés, des gerbes sont déposées.
Une centaine de hautes personnalités attendue mardi
Mardi, c’est une foule immense de dignitaires du monde entier qui est attendue pour la grande cérémonie officielle. Près d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement seront présents dont Barack Obama et trois de ses prédécesseurs, mais aussi le Français François Hollande, le Britannique David Cameron, la Brésilienne Dilma Rousseff ou encore le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Dans les rangs des personnalités, on devrait retrouver le chanteur de U2, Bono, Peter Gabriel et la star de la télé américaine, Oprah Winfrey. Beaucoup de monde donc et beaucoup de pression pour les autorités pour qui il n’est pas simple d’organiser ce grand rassemblement au stade de Soweto.
Cet afflux pose de nombreux défis sécuritaires aux autorités. Notamment, dans la mesure où les funérailles seront ouvertes au public, sans émission au préalable de billets. L’option « premier arrivé, premier servi » a été retenue.
Plus de 10 00 membres des forces d’ordre mobilisés
Une bulle pare-balles en plexi glace devrait être érigée au-dessus du pupitre où les dignitaires étrangers prononceront leur discours. La circulation autour du stade FNB de Soweto sera interdite. Un système de navette sera mis en place mardi dès cinq heures du matin. Trois stades de Johannesburg retransmettront la cérémonie en direct, pour désengorger le stade FNB qui a pourtant une capacité de 80 000 places.
En tout, 11 000 soldats et policiers sont mobilisés pour cet événement dont les défis logistiques sont sans précédent, dans la mesure où les autorités jouent contre la montre pour préparer ces funérailles planétaires avec un préavis d’à peine quatre jours.
Par RFI.