Un cadre de la police guinéenne a été abattu ce dimanche aux envions de 21heures à Conakry. Pascal Bangoura, commissaire de police de Sonfonia, a été tué a bout portant d’une balle tiré dans le dos alors qu’il était venu répondre à une invitation dans un endroit situé à moins de 200 mètres de l’université de Sonfonia.
Des proches collaborateurs de Pascal Bangoura ont rapporté à la presse qu’une fille qui avait joint au téléphone le commissaire divisionnaire un peu avant l’assassinat, a été arrêtée cette nuit par les services de police. La bande criminelle était composée de deux hommes en tenue de police et un civil, auteur du tir qui a couté la vie au commissaire, confie Mohamed Salifou Sylla, le témoin qui a tenté de transporter Pascal Bangoura à l’hôpital « c’était hier à 22h27 à Sonfonia Centre. Le commissaire était garé, les trois bandes sont venues à coté de sa voiture. Moi j’étais au bord de la route, dès que j’ai fait face au véhicule, j’ai vu le gars qui a tiré sur le commissaire, il a pris le commissaire au collet, il a tiré le commissaire. Il n’a pas voulu descendre. Le type a insisté et directement il a sorti son arme, il a tiré sur le commissaire au dos. Celui qui a tiré sur le commissaire était en tenue civile, les autres étaient en tenue de policier. J’ai appelé mes amis, on a fait arrêté un taxi, on partait à l’hôpital. Maintenant en cours de route, le commissaire a rendu l’âme. Il était dans ma main ».
Ce lundi, dans la maison mortuaire à la casse, collaborateurs, amis et proches, lui ont rendu un dernier hommage. Sa fille de 18 ans, Suzanne a parlé avec son père pour la dernière fois au téléphone ce dimanche à 15 heures « Mon père a quitté la maison sans me dire au revoir. On n’a parlé Il n’est pas rentré la nuit. Ma maman a pleuré toute la nuit. A six heures, alors qu’on s’apprêtait pour l’école, on n’est venu nous annoncer la mort de mon père. Je veux lui rejoindre. Il me soutenait et je l’aimais de tout mon cœur ».
Le Commissaire divisionnaire, Pascal Bangoura, était un homme bien qui connaissait son travail, témoigne un proche collaborateur « c’était un grand homme puisqu’il était reprochable dans ce qu’il faisait. Il est venu me trouver là-bas mais le courant passait bien entre nous. Sa mort là, c’est une surprise puisque si on prend l’individu de son comportement, il n’allait pas partir de la sorte ».
24 heures après le discours musclé du ministre de la sécurité, Madifing Dianè, qui faisait état de la réactivation des brigades de répression contre le banditisme et la reprise des patrouilles nocturnes, un autre citoyen guinéen vient de tomber sous les balles d’individus armés. L’assassinat de Pascal Bangoura contraste avec les promesses faites par les autorités en ce qui concerne la lutte contre la montée de la criminalité, a affirmé un proche collaborateur en sanglots.
Qui sera la prochaine victime sur la liste noire des bandits armés qui règnent en maitre absolue à Conakry ?, les jours à venir nous édifieront.
Bah Sékou