La remise officielle des prix aux lauréates du prix Hadiatou Sow pour les femmes journalistes s’est tenue ce jeudi soir à la maison de la presse. Parmi les 9 candidates, une seule lauréate sur les 3 prévues par l’Alliance Femmes et Média n’a pu s’en sortir.
Pour Mme Diallo Monique Curtis, présidente de l’Alliance Femmes et Médias, cette organisation est une manière d’encourager les femmes journalistes à être plus compétitives et plus présentes dans le monde médiatique guinéen. ‘’Sur plus de 200 organes de presse en Guinée, seulement 7 femmes occupent des postes de responsabilités au sein des différentes rédactions’’, explique la présidente de l’ONG après avoir dit que l’AFM se veut un organe de plaidoyer des femmes dans les rédactions, auprès du gouvernement et autres institutions.
Elle a ensuite annoncé l’importance de la mise en place d’un syndicat de journalistes pour défendre leurs causes et affirme que le prix Hadiatou Sow est un appel à l’excellence de la femme Guinéenne. Mme Monique Curtis ajoute que les lauréates doivent travailler sans relâche pour maintenir leur place de femme leader.
Quant à Mme Germaine Mangué, chef de cabinet du ministère de la communication, elle a salué l’organisation de la 3ème édition du Prix Hadiatou Sow. ‘’La femme journaliste doit maitriser toutes les techniques en la matière pour pouvoir s’imposer afin qu’il y ait un plus grand nombre de femmes dans les organes de presse.
‘’Le rôle de l’Harmattan Guinée est d’amener les femmes journalistes à écrire des bouquins au-delà des articles de presse qu’elles produisent’’, a laissé entendre Sansi Kaba Diakité, directeur de la maison d’édition Harmattan Guinée.
L’honneur est revenu à Mme Hadiatou Sow de prendre la parole pour expliquer ses sentiments par rapport à cette organisation. ‘’Ce prix est hommage à toutes les femmes. Le chemin à parcourir est long et difficile à parcourir’’, a-t-elle laissé entendre avant de dire que plus jamais la haine ne puisse taire la voix des journalistes.
Bertrand Cochery, Ambassadeur de la France en Guinée a à son tour dit que la liberté de la presse et celle de la femme sont liées et que les femmes doivent lutter très fort pour défendre ses propres causes dans la concurrence à tous les niveaux.
Mme Yansané Fatou Baldé a au nom des membres du jury dit que la tâche n’a pas été facile pour le jury de corriger les articles des différentes candidates. Elle affirme que c’est seulement 9 candidates ont déposées et ce nombre réduit n’a pas permis au jury de savoir la vraie qualité des femmes journalistes. ‘’La tâche n’a pas été facile, parce plusieurs articles qui nous ont été déposés ne répondaient aucunement à nos attentes. Il y a des candidates qui n’ont fait que nous reproduire des rapports des institutions avec des chiffres parfois incohérents’’, ajoute t-elle.
La porte parole du jury déplore le fait que c’est seulement une seule candidate qui a pu convaincre avec un reportage claire.
Soulignons enfin que c’est un seul prix qui avait été décerné au lieu de trois comme prévu et les deux autres seront réservé pour l’édition prochaine. C’est Kadiatou Touré de la RTG qui est la seule lauréate de cette troisième édition. Elle remporte cependant un ordinateur d’une valeur de 7 millions plus un trophée.
Mamadou Oury Bah