Le comité de pilotage de l’initiative de transparence des industries extractives ITIE-Guinée s’est réuni ce vendredi matin dans un complexe hôtelier de la place pour valider le rapport ITIE pour l’exercice 2011-2012, élaboré par la commission technique de l’ITIE-Guinée. Constituant une part importante dans le budget de l’Etat, les taxes minières payées par les sociétés en exploitation doivent être reconnues par le trésor public à travers l’unicité des caisses de l’Etat. C’est dans ce cadre que l’ITIE-Guinée a recruté le cabinet indépendant (… ) pour concilier les sommes versées par les sociétés et celles perçues par les structures de l’Etat à travers le trésor public.
Pour M. Sanoussy Dabo, secretaire général du ministère délégué au budget et vice président du comité de coordination de l’ITIE-Guinée, la présentation du rapport de conciliation du cabinet Mostfem des exercices 2011-2012 par les sociétés minières est une satisfaction. ‘’Selon le cabinet, nous sommes en avance dans la production des résultats de l’exercice 2012 par rapport à plusieurs pays qui se retrouvent dans la même situation que nous. Etre conforme aux exigences de l’ITIE entant que pays qui a une vocation minière est une sécurité, une garantie pour le développement des investissements en Guinée’’, précise t-il.
El hadj Ibrahima Sory Camara, directeur exécutif de la chambre des mines, a à son tour dit qu’il y a près de 55 membres adhérents à la chambre des mines de Guinée avec pour objectif de servir la cause minière dans son développement intégré à l’économie globale de la Guinée. Pour lui, L’ITIE permet de renforcer la contribution des sociétés minières au processus de développement du pays et de façon transparente au niveau de toutes les parties prenantes, notamment les sociétés minières, l’Etat, les communautés ou la société civile en général.
‘’L’ITIE est un label qui permet de savoir ce qui se fait dans le secteur minier. Il faut savoir quels sont les revenus générés par les sociétés, quels sont les destinataires et de publier ces informations de façon assez large pour que même les communautés qui sont éloignées sachent ce qui leur revient en terme de taxes superficiaires et autres payements qui doivent leur revenir pour les investissements. Ceci réduira confortablement l’esprit des conflits et litiges qui germent au niveau des communautés riveraines des sociétés minières’’, souligne M. Camara.
Quant à M. Abdoulaye Soumah, membre du secrétariat exécutif de l’ITIE, il est optimiste quant à la validation de la Guinée cette fois-ci, pour que ce pays puisse atteindre le statut de conformité pour les raisons suivantes : premièrement, la production de 4 rapports à la fois (2007, 2008, 2009 et 2010) pour que la Guinée soit conforme à l’exercice courant qui ont connu des insuffisances par manque de certification des données de certaines sociétés minières et l’administration publique n’avait pas fournie les données à temps et sans les certifiées aussi. Il a fallu faire attester les données par des chefs de départements ; deuxièmement, par rapport aux années précédentes, 2011 et 2012 ont connues une étude de cadrage qui couvre déjà 3 à 4 des exigences qui étaient des insuffisances constatées au niveau de la première validation.
‘’Donc, avec cette étude, nous avons déjà la matérialité, les hostilités et les certifications des données qui viennent dans le cadre de la validation. Et toutes les 9 exigences qui n’étaient pas satisfaites, sont aujourd’hui satisfaites à 100%. C’est pourquoi aujourd’hui, je suis très optimiste quant au résultat que le comité de validation va donner à la Guinée en ce qui concerne la mise en œuvre de l’ITIE’’, ajoute M. Soumah.
Il signale en outre que la dernière étape qu’est la dissémination du rapport qui sera d’ailleurs traduit dans les langues du terroir dans les zones minières se fera en début janvier 2014, à travers des débats et autres émissions interactives dans les radios rurales ou communautaires. Parce que souligne-t-il, les populations riveraines des sociétés minières s’intéressent plutôt à ce qui leur revient pour leur développement durable, qu’à ce qui est exercer au niveau central.
Rappelons enfin que la Guinée doit présenter ces deux rapports avant le 31 décembre 2013 et un troisième avant le 26 avril 2014 pour passer du statut de pays candidat au statut de pays conforme à l’initiative de transparence des industries extractives (ITIE).
Mamadou Oury Bah