Le comité de pilotage de l’initiative de transparence des industries extractives ITIE-Guinée s’est réuni ce vendredi matin au ministère des mines et de la géologie. Objectif, examiné le rapport provisoire ITIE pour l’exercice 2011, élaboré par la commission technique de l’ITIE-Guinée et observé les conclusions du comité.
Rappelons d’abord que la Guinée doit présenter deux rapports avant le 31 décembre 2013 et un troisième avant le 26 avril 2014 pour passer du statut de pays candidat au statut de pays conforme à l’initiative de transparence des industries extractives (ITIE).
Après la présentation du rapport et la conciliation des données, l’Assemblée a fait quelques recommandations. Sanoussy Dabo, secretaire général du ministère délégué au budget et vice président du comité de pilotage de l’initiative de transparence des industries extractives ITIE-Guinée, affirme que la Guinée est dans les normes après la réconciliation des chiffres. ‘’D’abord les premiers chiffres ont donnés 0,50% d’écart entre ce qui est payé par les sociétés minières et ce qui est perçu par l’Etat, (l’administration fiscale, Ndlr). Mais quand on a réconcilié les chiffres, nous avons trouvé 0,16% d’écart. Or, la norme internationale de l’ITIE est de 1%. Ce qui signifie que la Guinée est dans les normes, parce que nous sommes largement en dessous de la norme’’, explique avant de dire que l’espoir est permis pour la Guinée.
Il affirme que le montant total déclaré par les sociétés minières est de 1.825 milliards GNF et le montant perçu par l’Etat est de 1.828 milliards de nos francs. L’écart selon lui est à peu près de 3 milliards, ce qui fait 0,16%.
Sur les 1.828 milliards que l’Etat Guinéen a encaissé au compte de son exercice fiscal, M. Dabo affirme que ce sont deux grosses sociétés qui se taillent la part du lion, notamment la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) et la Société Ashanti Goldfields (SAG). Pour lui, les deux sociétés ont payés environ 1.500 milliards de francs guinéens.
Il faudra noter que l’Assemblée a fait des recommandations, notamment, la demande formulée à certaines sociétés d’être en règle et le recensement dans les années à venir de l’impôt local (CFU) que les sociétés payent souvent au communes rurales, urbaines ou aux régions.
Signalons enfin, que la Guinée a jusqu’au 26 avril 2014 pour passer du statut de pays candidat à celui de pays conforme et le vice président du comité de pilotage se dit confiant quant à l’atteinte de cet objectif. ‘’Ne serait-ce qu’avec ce premier rapport, l’espoir est permis et la Guinée arrivera à bon port’’, conclut-il.
Mamadou Oury Bah
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