Des centaines de Sud-Soudanais fuient les combats. Ils se sont réfugiés au Soudan voisin, selon le HCR. Le bilan des combats atteindrait plus d’un millier de morts, selon l’ONU, qui a annoncé la découverte d’un charnier à Bentiu. Les combats se sont poursuivis ce samedi 28 décembre dans quatre des dix Etats du pays. Le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar sont maintenant sous la pression des pays voisins. L’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad) a demandé vendredi l’ouverture d’un dialogue et l’arrêt des violences d’ici trois jours. Salva Kirr serait prêt à un cessez-le-feu immédiat. Riek Machar demande des garanties.
Les pourparlers vont-ils enfin démarrer au Soudan du Sud ? Les deux camps se renvoient la balle depuis le début de la semaine. Mardi dernier sur RFI, c’est Riek Machar qui se déclarait ouvert au dialogue. Aujourd’hui, c’est le président Salva Kiir qui se dit prêt à un cessez-le-feu. Les autorités menacent même de chasser les rebelles de la ville de Bentiu s’ils n’acceptent pas cette proposition.
Les pays voisins ont durci le ton hier. Ils ont laissé aux deux camps jusqu’au 31 décembre pour engager la discussion et arrêter les combats.
Riek Machar pose de son côté des conditions. L’ancien vice-président demande une supervision de la trêve, si elle a lieu. Il réclame surtout la libération de ses alliés : des responsables politiques et des militaires détenus dans la capitale depuis mi-décembre. Selon la présidence, il faut attendre une enquête pour déterminer si ces personnalités ont participé ou non à une tentative de coup d’Etat.
Pendant ce temps, les renforts de l’ONU se déploient sur le terrain. Six mille casques bleus supplémentaires sont attendus pour protéger les dizaines de milliers civils réfugiés dans les bases de l’ONU.
rfi.fr