La Guinée a célébré en différée ce lundi 2 décembre à Conakry, la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida. A cette occasion donc et face à la féminisation de cette maladie chronique, la Rédaction de votre site a rencontré une jeune femme séropositive afin de nous parler de son statut sérologique et nous dire comment vit-elle avec cette maladie. M’Mahawa Sylla, c’est son nom. Elle est la présidente de l’association « Vie plus » qui est membre du REGAP+ (Réseau Guinéen des Associations de Personnes infectées et affectées par le VIH/Sida).
Mosaiqueguinee.com : Vous êtes une personne infectée par le VIH/Sida, aujourd’hui, comment vous vous sentez ?
M’Mahawa Sylla : je me sens très bien comme tout autre personne.
Vous vous sentez stigmatiser par vos connaissances ?
« La stigmatisation commence d’abord par soi même. Quand on se met en tête qu’on a une maladie honteuse, on peut finir avec la maladie. Mais lorsque tu la prend comme tout autre maladie, tu peux bien vivre et avoir une longue vie ».
Depuis combien d’années vivez-vous avec
cette maladie ?
Cela fait plus de huit ans que je vis avec cette maladie
Recevez-vous des produits pour votre traitement ?
Je ne suis pas sous traitement jusqu’à présent. C’est pourquoi, il est bien de faire le test de dépistage à temps. Je n’ai jamais avalé un comprimé d’ARV et pourtant je contrôle bien ma maladie.
-Actuellement, développer vous de petites maladies ?
Comme toute être humain, parfois on a le paludisme, on a des maux de tête. Mais le VIH lui-même ne peut pas rendre trop malade, c’est quand on est trop fatigué et on arrive au stade sida qu’on peut parler de maladie.
Parlant de stigmatisation et de discrimination des personnes vivant avec le VIH, quel message avez-vous à lancer aux personnes qui adoptent ce comportement ?
Je leur dirai tout d’abord, d’aller faire leur test de dépistage, parce que lorsqu’on ne connait pas son statut sérologique, on peut faire du n’importe quoi. Quand on fait le test de dépistage, on peut se soigner et avoir une longue vie.
Votre message à l’endroit des autorités guinéennes
C’est de nous venir en aide. Elles ont beaucoup fait mais nous voulons qu’elles aident les associations de personnes vivant avec le VIH/Sida, pour des enfants orphelins du VIH/Sida, pour des personnes affectées, pas seulement pour des personnes infectées. Il ya des personnes qui sont décédées du sida et qui ont laissé des proches stigmatisés. Pas seulement au gouvernement guinéen, nous demandons de l’aide aux institutions nationales et internationales, également aux personnes de bonne volonté ».
Propos recueillis par Adama Hawa Diallo