Elle a enfin lieu ce lundi 09 Novembre, cette double rentrée scolaire, et universitaire. C’est rare pour être souligné.
Habituellement, en Guinée, le supérieur ouvre toujours quelques semaines après le pré-universitaire.
La raison de cette coïncidence, c’est le report par deux fois de la rentrée scolaire. Elle avait été fixée une première fois au 05 octobre, puis au 19 du même mois, avant d’être programmée pour ce lundi 09 Novembre. Le contexte politique, ne s’y prêtait guère !
Entre temps, les élèves de l’enseignement technique et professionnel, ont repris le chemin des classes.
Dans les trois cas, le contexte est le même : encore crise sanitaire Ebola. Ce qui sous-entend des dispositions pratiques à prendre, comme ce fut le cas l’année dernière, avec à la clé zéro contamination dans le milieu scolaire et universitaire.
Y-aura-t-il du dispositif anti-Ebola dans toutes les écoles et universités du pays, dès ce lundi ?
Mais la grosse question qui plane sur l’école guinéenne dans son ensemble, et qu’il faille se poser à nouveau, c’est quel avenir pour notre système éducatif qui s’effondre chaque jour un peu plus?
A cette question, tous les intervenants dans le secteur de l’éducation, dans ses trois segments, doivent trouver une réponse urgente, pour éviter le pire.
Autrement, la Guinée continuera à former des chômeurs, pas des cadres aptes à rendre service à leur nation.
C’est un constat amer que de savoir qu’à l’université, l’écrasante majorité de nos étudiants ne peuvent rédiger un paragraphe, sans commettre une dizaine, de fautes de tout genre, voire plus…
Il est urgent d’attaquer le mal à la racine…Au-delà de l’aspect infrastructurel et tout ce qui est libéralisation sauvage du secteur avec une pointe de mercantilisme, il s’agit d’abord du niveau du formateur lui-même.
Il faut repenser vite les choses, au risque de voir mourir l’école guinéenne !!!
Aboubakri