Au PAG (Patronat de Guinée), le moins qu’on puisse dire est que les résultats de la dernière évaluation des organisations d’employeurs, patronats en termes simples, passent mal, très mal.
Dans les rangs de l’instance dirigeante de cette organisation patronale tout comme chez la kyrielle d’entreprises membres, la déception le dispute à l’indignation, au regard des chiffres présentés le 22 mars dernier par la commission d’évaluation.
En effet, au terme de cette évaluation faite par le ministère du Travail, de l’Emploi, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle à travers l’Inspection Générale du travail, le PAG est classé au 2è rang des organisations patronales les plus représentatives, derrière, loin derrière le CEPEG-Guinée.
A en croire les chiffres de cette évaluation, le PAG ne compterait que 1. 053 salariés immatriculés, contre plus de 15 mille au CEPEG Guinée.
Faux rétorquent les responsables du PAG, décidés aujourd’hui, sous la pression de la base, des entreprises membres, de monter au créneau, pour dénoncer un rapport d’évaluation qu’ils jugent biaisé et tronqué.
Dans un mémo adressé à M. Damantang Albert Camara et dont copie a été transmise à mosaiqueguinee.com, les responsables du PAG, relèvent ce qui suit :
–Le PAG a bel et bien un règlement intérieur : L’exemplaire était dans nos cartons non déballés à cause de notre récent déménagement lors du passage des huit inspecteurs de travail de l’évaluation ;
-En ne prenant seulement que 10 de nos entreprises, le nombre de salariés immatriculés à la CNSS, donne 5.074 travailleurs, supérieur à 1. 053 que vous nous attribuez.
Pour étayer cette affirmation, le PAG publie cette liste de dix de ses entreprises membres et leurs salariés immatriculés auprès de la CNSS :
- Palme Camayenne : 200 salariés à la CNSS
- Orange Guinée : 322
- Hôtel Riviera : 100
- SOMACO BTP : 450
- IP Sarl (Prestation de services) : 772
- SOGAM Assurances : 19
- Sow Génie Civil : 22
- Union des transporteurs d’hydrocarbures : 1. 107
- Groupe Djoliba (Pêche et Industrie) : 2.000
- Transport Condé Aliou : 82
Soit un total de 5. 074 travailleurs.
Ce n’est pas tout, le PAG va plus loin et revendique 99 entreprises membres avec un total de 51. 141 salariés, sans compter le nombre de contractuels ou de journaliers sur les bateaux de pêche et mareyeuses qui sont temporaires.
En outre, le PAG revendique à ce jour 15 fédérations d’employeurs, affilées, sans compter les bureaux régionaux et fédéraux de base de N’Zérékoré, Macenta et Lola ;
A noter aussi le souhait exprimé par sept autres fédérations de base d’adhérer au PAG, en plus de quatre centrales syndicales et la CGPME (Confédération du groupement des PME), qui viennent de signer des conventions de partenariat et d’adhésion avec le PAG.
Dans ce mémo, le PAG précise que ses membres sont tous des employeurs, certains se sont mis à jour entre temps avec les structures d’appui, mais ils sont tous à jour auprès du fisc.
Enfin, le PAG note avec regret l’absence aux séances d’évaluation des huit inspecteurs de travail, qui ont été mandatés auprès de lui. Pourtant, lit-on dans le document : « plusieurs explications et notifications verbales rentrant dans le cadre des évaluations, leurs ont été communiquées ».
Plus grave pour finir, le PAG regrette le fait que les chiffres communiqués par son secrétaire général exécutif à l’inspecteur général du travail, à la veille du bouclage de l’évaluation, n’aient pas été pris en compte.
Pourtant relève le mémo, le secrétaire général exécutif du PAG, non seulement a été appelé par l’inspecteur général du travail pour des fins de clarifications du nombre de salariés, mieux il s’était même déplacé pour aller vers ce dernier à cet effet.
A suivre !
Demba Sidicki