A l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaine (UFR), samedi 2 avril 2016, Sidya Touré, président du parti, a trouvé à dire dans la crise qui mine l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) : le bras de fer entre Cellou Dalein Diallo et Bah Oury.
«Quelqu’un qui est vice-président de votre parti, qui en est le fondateur, qui a été expulsé et qui a pu fuir de la Guinée dans des circonstances difficiles, se bat pour rentrer au pays quatre ans et demi après. Je n’ai jamais vu, même dans le système soviétique, qu’on ne lui donne pas la possibilité de venir s’exprimer, ne serait-ce que devant le bureau politique une seule fois. Mais on dit qu’il ne doit pas parler parce que ce qu’il dit ce n’est pas bon », a déclaré Sydia Touré.
Avec une telle situation, le président de l’UFR se demande « c’est quoi donc la démocratie » à l’UFDG. Plus loin, Sidya Touré estime qu’en écoutant Bah Oury, la démocratie allait s’exprimer et la majorité aurait pu trancher.
«Un responsable absent pendant quatre ans et demi n’a pas eu une seule possibilité de s’adresser à l’exécutif de son parti. Et vous venez nous parler de démocratie, de valeurs. Il faut arrêter d’amuser la galerie », a conclu Sidya Touré.
Dans un contexte de guerre de clans à l’UFDG où chaque partie se bat pour son positionnement, les propos de Sidya Touré pourraient être interprétés comme une prise de position en faveur d’un des protagonistes.
Bangaly Kourouma