La Guinée et le Mali viennent d’adopter à Conakry un protocole d’accord visant la suppression des charges liées au roaming et l’harmonisation des tarifs d’interconnexion. La signature de ce document a eu lieu hier, lundi 08 août 2016 au ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, par le Ministre Moustapha Mamy Diaby et son homologue malien, Maitre Mountaga Tall, Ministre de l’économie numérique et de la Communication.
« La Guinée et le Mali decident de supprimer les charges liées au roaming sur les communications téléphoniques et d’harmoniser entre eux les tarifs de communication internationales (voix, sms, data) pour les détenteurs de cartes SIM délivrées par les opérateurs légalement établis dans les deux pays », stipule l’article 1 de cet accord de Conakry.
Fait de 11 articles au total, ce protocole prévoit entre autres l’interconnexion, y compris par fibre optique , des deux pays, pour favoriser la réduction des coûts et accroître les flux de trafic. Pour ce volet, il revient à chacun des deux pays de prendre en charge le déploiement de l’infrastructure sur son territoire.
« Lors du dernier sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement tenu à Kigaly, les chefs d’Etat du Mali et de la Guinée ont eu la décision d’instruire les deux Ministres que sont mon frère Mountaga Tall et moi-même, de veiller à la suppression des charges de roaming entre nos deux pays et d’harmoniser les tarifs de communication internationale », a expliqué le Ministre Moustapha Mamy Diaby, indiquant que le sens réel de cette initiative est que quand un citoyen résident en Guinée, qui utilise les services de télécommunication d’un opérateur établi en Guinée, se déplace pour aller au Mali, il ne sera pas confronté à un changement de plan tarifaire, ou d’éteindre son téléphone pour chercher une nouvelle carte SIM auprès d’un opérateur malien.
« Ce que nous avons fait aujourd’hui est un pas de géant dans le cadre de l’intégration de nos deux pays », s’est félicité le Ministre Malien de l’Economie Numérique et de la Communication. « Nous avons reçu des instruction très claires de nos chefs d’Etat il y a moins d’un mois, mais la réflexion était déjà avancée et nous n’avons pas pris plus d’un mois pour opérationaliser ces instructions », ajoute-t-il.
Les deux pays doivent parvenir à mettre en oeuvre le contenu de ce protocole d’accord au plus tard le 31 décembre 2016. Les coûts liés à son application notamment ceux liés aux changements et à la configuration au niveau des réseaux respectifs, sont à la charge des opérateurs.
Thierno Amadou Camara