A Fria, le procès du régisseur de la prison civile, Alseny Condé, était inscrit au rôle de la justice de paix ce mardi 27 septembre 2016. Alseny Condé est accusé de libérer un membre de sa belle famille, nommé Abdoulaye Sayon Touré, alias Saybote, condamné à deux (2) ans de prison ferme pour association de malfaiteurs.
Tout est parti d’une promenade du plaignant au cours de laquelle il va rencontrer Saybote qu’il croyait être en prison. Ce dernier proférera d’ailleurs des menaces à son encontre. Surpris et effrayé, il s’est rendu à la justice pour demander des explications. Sur place, les autorités judiciaires ont décidé d’ouvrir une enquête.
Une équipe a été envoyée à la maison d’arrêt pour constater l’absence du condamné. Le juge de paix a ensuite ordonné au régisseur de le rechercher et de le ramener en prison. Plusieurs mois après, Saybote est toujours en cavale. C’est pourquoi le juge de paix a décidé de faire comparaître le régisseur ce mardi 27 septembre 2016 pour la sortie de prison frauduleuse du condamné Abdoulaye Sayon Touré. Mais l’audience a été finalement renvoyée au mardi prochain.
Cette autre libération de condamné avant la fin de sa peine, relance le débat sur le comportement des agents de l’administration pénitentiaire dans les maisons d’arrêt. Selon certains observateurs, le président de la République devrait signer le statut particulier de l’administration pénitentiaire pour éviter les petites négociations car, selon les mêmes observateurs, les mauvaises conditions de vie et de travail expliqueraient souvent ces dysfonctionnement.
Fatoumata Traoré pour Mosaiqueguinee.com