Le constat le plus alarmant aujourd’hui au sein de cette entreprise demeure la lenteur de l’usine à égrener les énormes quantités de coton-graine qui attendent chaque jour. Selon un technicien interrogé sur place, «cette lenteur a causé un prolongement du temps d’égrenage de coton avec des effets collatéraux dus aux eaux de pluie. La capacité d’égrenage de cette usine est de 10 mille tonnes par campagne au lieu de 25 à 30 mille en temps normal».
Au siège social du projet, plusieurs tas de coton-graine mouillés par les eaux de pluie sont exposés au soleil pour séchage. Il y en a eu, selon nos sources, 61 balles endommagées.
Pourtant cette année, les paysans producteurs de coton sont allés au-delà des prévisions. Ils ont récolté 12.581 tonnes contre une prévision de 10 mille.
Pour Patrick DIERAERT, Chef de projet, «ces pertes du reste mineures représentent 3 pour mille de la production annuelle. Elles ne compromettent en aucun cas le succès de la campagne en cours». Il a par ailleurs précisé que «toutes les récoltes de coton-graine de la compagne 2015-2016 ont été entièrement achetées aux mains des producteurs, soit un montant total de 39 milliard de francs guinéens». Ce qui constitue selon lui, une source de motivation aussi bien chez l’Etat que chez les producteurs.
Sur l’autre rive du fleuve Milo, au quartier Kankan-koura, où est installé le projet coton, paysans et encadreurs souhaitent voir cette usine d’égrenage installée dans les années quatre-vingt, réhabilitée pour le bonheur des milliers d’acteurs du secteur.
Aussi, la construction de magasins de stockage de grande capacité est une nécessité à explorer. A préciser en fin, que depuis 2011, date de sa relance après un arrêt qui avait duré plusieurs décennies, la production annuelle de coton-graine est passée de 1.700 en 2011 à 12.581 tonnes en 2016, selon la Direction.
Mamadi CISSE, Correspondant Régional de mosaiqueguinée.com à Kankan