Face aux députés vendredi à l’hémicycle pour défendre le budget de fonctionnement de son département, le ministre de la justice, garde des sceaux a éclairé la lanterne du peuple de Guinée sur la position du pays dans la cour pénale internationale.
Me Cheick Sako a confirmé que la Guinée reste et demeure dans la CPI, elle adopte la position de l’union africaine qui n’a pas encore décidé le retrait des pays africains dans cette institution suprême de justice. La Guinée ne peut pas quitter la CPI sinon elle ne pourra pas juger les crimes commis le 28 septembre 2009au stade de Conakry et cette cour est très associée aux enquêtes de cette affaire, a déclaré Me Cheick Sako.
Dans ses arguments pour faire adopter son budget annuel 2017 qui se chiffre à 94.649.430.000 GNF, le garde des sceaux est largement revenu sur l’impunité qui, pour lui, est un serpent de mer pour le système judiciaire guinéen. L’impunité a pris aujourd’hui une proportion très inquiétante dans le pays pour les simples raisons que la justice guinéenne est trop dépendance des partenaires, le faible budget alloué et le manque d’un statut particulier de l’administration pénitentiaire qui permettra de reformer cette administration, a précisé Me Sako.
« J’avais moi-même négligé l’impunité mais je l’affronte maintenant dans toutes ses formes. C’est pourquoi vous constaterez actuellement la suspension de plusieurs juges de paix, des pénitenciers et certaines autorités administratives notamment des préfets et commissaires de police pour des raisons d’entretien de l’impunité dans leur juridiction respective. Je ne reculerais pas face à cette situation même avec le Président de la République », a martelé le ministre de la justice devant le parlement.
Yenguissa Sylla