Boké, première ville à abriter les festivités tournantes de l’indépendance guinéenne, a bénéficié de la construction de plusieurs édifices publics. Parmi ces infrastructures, figure la nouvelle mairie qui dépasse de loin le petit bâtiment qui servait de bureau au maire et aux autres conseillers de la commune urbaine.
Mais aujourd’hui, moins de trois ans d’occupation, l’entretien de cet édifice laisse à désirer. Au cours d’un récent sejour dans cette ville, la broussaille qu’on peut toujours apercevoir aux alentours et à l’intérieur même de la cour qui abrite ce bâtiment splendidement construit au bord de la route, nous a incité à entrer pour contempler le manque d’hygiène.
La commune urbaine de Boké serait-elle incapable de prendre en charge l’entretien de la mairie ? Les jeunes ne peuvent-ils pas s’organiser pour au moins désherber l’enceinte de la cour ? Autant de questions qui ne cesseront de tourner dans votre tête si par hasard le destin vous y conduit. Surtout, dans les toilettes, si vous avez le courage d’entrer, allez-y au moins avec un sachet d’eau.
Notre modeste constat révèle que si rien n’est fait pour au moins emmener les autorités communales à prendre leur responsabilité, le Chef de l’Etat, à qui appartient le mérite d’avoir initié cette fête tournante avec son corolaire de constructions d’édifices au bénéfice des régions, n’aura qu’à regretter d’avoir englouti autant d’argent dans certains projets.
M’Bonet