L’opposition républicaine dénonce depuis hier une modification du point 2 de l’accord politique du 12 octobre dans le document de projet de loi transmis par le ministre Bouréma Condé à l’Assemblée nationale. Pour le parti au pouvoir, cette réaction de l’opposition est tout sauf fondée.
« Je pense qu’ils veulent tout simplement se dédouaner auprès de la société civile qui n’est pas d’accord qu’on nomme les chefs de quartiers », nous a confié Sidiki Touré, membre de la cellule de communication du RPG arc-en-ciel. Il est également membre du comité de suivi de la mise en application des résolutions issues du dialogue en question.
Le ministre Bouréma Condé, nous explique Sidiki Touré, n’a même pas la mission de prendre part aux travaux d’une commission. « Toutes les commissions font leur travail et présentent ce travail en plénière pour adoption. Une fois que c’est adopté, on dépose auprès du ministre (Président du cadre du dialogue Ndlr). Toutes les parties prenantes ont leurs représentants dans les commissions de travail. Je ne vois pas comment le Ministre, président du cadre de dialogue, choisi à l’unanimité, peut modifier les travaux d’une commission à l’absence des membres de ladite commission », s’étonne notre interlocuteur.
« Les différentes sous-commisions ont été mises en place dans le comité de suivi. Parmi ces sous-commissions, il y a la sous-commission chargée des questions juridiques notamment la modification des textes et la proposition de loi. La question a été débattue en plénière et aussi en travaux de commission et en présence de représentants de toutes les entités qui ont pris part à ce dialogue. Donc, nous, nous sommes étonnés quand même de constater que l’opposition fasse des contestations par rapport à quelque projet que ce soit issus des travaux de plénière du comté de suivi. Parce qu’ils sont membres de toutes les façons. De bout en bout ils sont membres et suivent les travaux. Je me demande comment un travail peut être fait à l’insu des représentants de l’opposition jusqu’à ce travail soit déposé à l’Assemblée et qu’ils ne soient pas au courant », a expliqué Sidiki Touré.
Thierno Amadou M’Bonet Camara