S’exprimant devant un parterre de journalistes à la faveur du séminaire gouvernemental qui a pris fin samedi dernier, Abdoul Kabélé Camara, a déploré plusieurs facteurs qui minent le ministère de la sécurité dont il est le patron.
D’entrée de jeu, il a déploré le faible budget alloué à son département qui, selon lui, est nettement insuffisant pour faire face aux multiples problèmes qui assaillent le secteur de la sécurité et de la protection civile .
“Sachez que le budget de mon département s’élève à seulement 323 milliards dont 58% sont consacrés exclusivement au fonctionnement et au carburant soit 2/3 pour le payement des salaires”, se lamente maître Kabélé camara.
Cette nomenclature est nuisible à l’évolution des forces de sécurité et de protection civile, ajoute le ministre.
Autre obstacle qui entravent le fonctionnement normal du département censé pourtant assurer la sécurité des citoyens, c’est le faible ratio de la police et de la protection civile. Selon l’ancien ministre de la Défense, il y a un policier pour deux mille personnes alors que la moyenne c’est un policier pour deux cent personnes.
Par ailleurs, Maître Kabélé Camara déplore la concentration à outrance des 2/3 des effectifs de la police et de la protection civile dans la capitale Conakry, privant ainsi le reste du pays de couverture sécuritaire appropriée.
“Ils sont braves et loyaux, ces policiers, mais ils ont les mains nues ils sont dépourvus de moyens pour faire face au problème de la criminalité et du grand banditisme. Depuis plus de deux décennies la police est sevrée de formation” regrette le premier responsable du ministère de la sécurité de la protection civile.
Amadou Oury Barry