Quatre ministres du gouvernement Mamady Youla, étaient face à la presse lundi dans l’après-midi, objectif faire le point de la grève déclenchée à l’initiative d’un groupe de syndicalistes, qui paralyse le pré-universitaire depuis une semaine.
Au terme d’une nouvelle journée agitée à Conakry, soldée par la mort d’un jeune élève, ils sont revenus à la charge pour insister sur le caractère dit-on ‘’illégal’’ dudit mouvement de grève.
Prenant la parole, le ministre de la justice, garde des sceaux, Me Cheick Sakho, d’un ton ferme et menaçant, a d’abord qualifié le mouvement de ‘’grève sauvage’’, avant d’indiquer que les deux meneurs, Aboubacar Soumah et Portos, sont activement recherchés par les services de sécurité et la justice.
Pour moult observateurs, cette sortie du garde des sceaux, n’aide pas à l’apaisement, tout au contraire.
Elle pourrait plutôt contribuer à envenimer la situation et pousser les meneurs de la grève en cours et les enseignants qui semblent bien suivre le mot d’ordre, à se braquer et à radicaliser leurs positions.
En clair, à en juger par cette sortie du ministre de la justice, les deux meneurs de la grève, cités plus haut, pourvu qu’ils soient retrouvés, se feront harponner sans autre forme de procès, comme leurs camarades qui ont été arrêtés samedi dans les locaux du Conseil Economique et Social.
Une arrestation qui a suscité de vives indignations dans les rangs des enseignants grévistes mais aussi de l’institution CES, qui annonce une plainte contre la gendarmerie.
Les quatre syndicalistes, ont enfin, été libérés lundi, dans la soirée.
Demba