A 24 heures de la date butoir pour le dépôt des listes de candidatures pour les élections communales, la tension revient dans la préfecture de Kérouané.
Selon des informations en provenance de ce fief du parti au pouvoir, les jeunes de la section 2 du RPG Arc-en-ciel, qui ont piqué une colère rouge contre la présidente de la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI), Mariame Kouroumah, ont fermé le bureau de celle-ci.
Ils le reprochent d’avoir validé une liste «non consensuelle» du RPG Arc-en-ciel qui serait déposée par Mamoudou Chérif récemment chassé de la section du RPG Arc-en-ciel, mais aussi de la ville de Kérouané.
«Lors du discours du président de la République hier ici à Kérouané, il a dit que si vous ne voulez pas d’un responsable politique, il faut le changer. Il a dit qu’il ne prend pas l’avis d’une personne, mais celui de la majorité. Hier madame la présidente de la CEPI a validé une liste du RPG Arc-en-ciel qui n’est pas consensuelle et qui a été déposée par Mamoudou Chérif et son clan. Nous sommes venus pour la déloger dans son bureau », a déclaré Souleymane Camara un des jeunes meneur joint par téléphone par notre rédaction.
Egalement contacté, la principale concernée, Mariame Kouroumah, la présidente de la CEPI, a confirmé la menace qui pèse sur elle tout en apportant des détails.
« Là où je suis comme ça, mon bureau a été envahi par les jeunes de la section 2 du RPG Arc-en-ciel. Le propriétaire du bureau me dit d’ailleurs de vider leur concession pour ne pas qu’elle soit saccagée par ces jeunes. Parmi les partis politiques, il n’y a que le RPG Arc-en-ciel qui a déposé sa liste. Maintenant ces jeunes-là me reprochent d’avoir validé cette liste et ils sont venus m’attaquer or nous sommes indépendants et autonomes. J’ai informé le préfet, le général de l’administration et les forces de l’ordre. Maintenant-là, j’informe le gouverneur », a expliqué madame Mariame Kouroumah apparemment sous pression.
Lorsque nous mettions cette information en ligne, on nous apprenait que les jeunes en colère ont cadenassé le bureau de la CEPI. « Nous avons mis un cadenas à son bureau et nous sommes là avec notre liste de candidatures en main. On attend la suite », a jouté un jeune manifestant sur place.
Il faut noter que ce rebondissement intervient seulement 24 heures après le départ du chef de l’Etat Alpha Condé de la préfecture de Kérouané où il avait assisté aux obsèques d’un pionnier de son parti.
Affaire à suivre !
Mamadou Sagnane