La grève des enseignants continue de susciter des réactions chez les acteurs politiques du pays. Le député Aboubacar Soumah, n’est de ceux qui estiment que cette grève n’est pas légitime.
Selon lui, le président de la République, qui traite les grévistes de rebelles, est victime d’une désinformation. « Je pense que les gens sont en train de raconter des histoires au président Alpha Condé, parce que le ministre sortant de la fonction publique avait déclaré qu’avec la nouvelle grille, le bas salaire allait être au-delà de trois millions cinq cents mille francs. Aujourd’hui, ces gens se retrouvent avec 1 million cinq cent mille, même nous qui sommes du supérieur, avec deux millions ça ne va pas. Le point d’indice monétaire qui était à mille trois cent au temps du Général Conté, se retrouve maintenant à 751», explique le député, par ailleurs, enseignant-chercheur.
Poursuivant son intervention, il dira que les autorités doivent rétablir le pont avec les syndicalistes en vue de sortir de cette crise qui continue d’affecter l’éducation guinéenne.
«Avec toutes les promesses qui ont été tenues, tout ce qui a été dit, les gens ne ressentent rien. Il est hors de question de les traiter de sauvages, de malhonnêtes, de les manquer du respect. Nous sommes tous guinéens, on n’est pas prêt à brûler notre case commune. Moi je pense qu’on aurait pu appeler ces syndicalistes autour de la table de négociation. Au lieu de passer par des méthodes de violence, d’intimidation et de mensonges», martèle-t-il.
Par ailleurs, l’honorable Aboubacar Soumah a félicité les leaders religieux qui se sont investis pour aider à résoudre cette crise.
Ramatoulaye Diallo