Depuis la convocation du corps électoral par décret du Président de la République, faisant donc suite au chronogramme de l’organe de gestion électorale, c’est les grandes manœuvres au sein des formations politiques majeures prises de cours alors qu’elles n’avaient plus foi en la tenue des municipales.
Tout comme, précédemment, aux législatives, les tractations et les cooptations en vue de la constitution de listes à même de rafler le maximum de conseillers communaux dominent les ordres du jour des assemblées générales des partis les fins de semaine.
En raison de la pléthore qui caractérise les grands partis politiques comme le RPG ou l’UFDG, celle-ci est une pas moindre tâche en ce sens que ces élections de proximité devront servir à compresser les effectifs et assurer le casse-croûte au risque de provoquer des chicanes.
Sauf que pour la plupart, ils sont des cadres pas suffisamment outillés parce que les actions des partis politiques se rapportant jusque maintenant, à la seule conquête du pouvoir inspirée des crapules politiciennes transfuges des différentes formations qui y pullulent. Situation qui ne sera pas sans effet sur la gestion qui sera celle des localités au moment où toutes les sociétés normées optent pour une gouvernance publique municipale plus responsable.
Par ailleurs, elles devraient particulièrement permettre à Alpha Condé de faire encore durer le suspens quant à la visibilité sur sa succession à la tête du parti qu’il a créé et dont il dirige tout seul bientôt quatre décennies et consacré par conséquent, l’omerta total et le doute chez tous ceux qui y pensent au sein du RPG.
Ils sont de l’autre, des jeunes issus tantôt de la société civile, du monde des affaires ou du show business ayant fait une déclaration d’intention dont la plupart devraient normalement formaliser leur candidature pour opposer aux discours grandiloquents traditionnels connus des politiques toute leur expérience au bénéfice de citoyens tutoyés au quotidien par les ordures, la promiscuité et la précarité.
Ils sont cependant, pour la précision, à leur toute première expérience dans une compétition politique tout comme d’ailleurs ces cadres des partis politiques qui, pour faire arme égale, devraient sans nul doute présenter des jeunes tels que récemment exprimées par les populations urbaines dans une enquête sur les profils souhaités des maires.
Au fil qu’on s’achemine vers les grandes échéances prévues en février prochain, les opérations de charme prennent forme ainsi les médias sociaux sont investis et serviront de relais sociétaux pour influencer l’espace public et impacter les motivations et les intentions de vote, parce que c’est cela le nouveau jeu politique dirait Patrick Champagne.
Kabinet Fofana
Analyste politique