Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a annoncé, lors de la présentation du bilan de son département, le retour de la formation militaire obligatoire dans les institutions d’enseignement supérieur guinéennes. Dorénavant, tout étudiant devant obtenir son diplôme de Licence devra être soumis obligatoirement à une formation militaire, c’est ainsi qu’en a décidé Yéro Bladé, le patron du département en charge de l’Enseignement Supérieur.
Suite à cette décision du ministre Yéro, marquant ainsi un retour à l’ancien système, notre rédaction est allée à la rencontre de certains étudiants évoluant dans les institutions d’enseignement supérieur de Conakry. La décision est diversement appréciée par les étudiants.
Cette nouvelle décision trouve déjà un écho favorable chez certains étudiants qui estiment qu’il faut diversifier les connaissances. Car le monde d’aujourd’hui appartient aux multi-apprenants, dit-on souvent. C’est l’avis de Sylla Hawa, étudiante en Licence 2 Communication. « C’est une bonne initiative, parce qu’on a besoin d’acquérir d’autres connaissances en plus de celles que nous venons acquérir ici à l’école, pour diversifier nos chances d’obtention de l’emploi au terme de nos études», déclare-t-elle.
En revanche, d’autres qui ne se prononcent pas sur la portée de cette décision, estiment qu’elle devrait résulter d’une concertation préalable avec les étudiants. C’est du moins l’avis émis par Robert Mara, étudiant en licence 3 Droit. «Le ministre devait demander l’avis des étudiants avant de prendre cette décision et voir ce qu’il faut faire », estime-t-il.
Toutefois, les étudiants reconnaissent que cette formation leur conférera de nouvelles compétences, mais déplorent toujours le manque de concertation en amont.
Reste à savoir si toutes les décisions prises par le passé et qui ont contribué à la qualification de la formation des étudiants guinéens ont toujours fait l’objet d’une concertation préalable avec ces derniers.
Haoulatou Sow