Des travailleurs de la Société des Transports de Guinée (Sotragui), en colère depuis des mois, ont pris d’assaut encore ce matin la devanture des locaux de ladite société.
Scandant le slogan On veut notre droit, ces travailleurs ont été aussitôt dispersés à coups de jets de gaz lacrymogène par des agents de la gendarmerie de l’escadron mobile de Matoto.
«Ce matin nous sommes venus réclamer nos quatre mois d’arriérés de salaire, les gendarmes ont jeté des gaz lacrymogènes sur nous. Ils veulent sortir les nouveaux bus mais, ils ne savent pas comment le faire parce qu’ils n’ont pas payé notre argent d’abord», a expliqué Mariama Camara, receveuse à la Sotragui
Selon les grévistes, le ministre en charge des Transports était présent sur les lieux hier. «Depuis que nous sommes à la Sotragui, on ne fait que souffrir. Cela fait un an maintenant depuis que la commission est allée voir le président de la République, il leur dit de continuer à travailler, qu’il va nous payer jusqu’à ce qu’il trouve un nouveau partenaire pour la société. Depuis que Oyé Guilavogui est nommé à la tête du ministère des Transports, c’est hier qu’il est venu clandestinement à la Sotragui. Il est venu nous annoncé l’arrivé du président mais on n’a pas vu ce dernier», a indiqué Pépé Bilivogui, conducteur.
Six des protestataires auraient été arrêtés hier par les force de l’ordre. Malgré ces arrestations, les employés de la Sotragui ne comptent pas baisser les bras. Ils promettent plutôt se rendre demain mercredi, au ministère des Transports, pour demander leurs arriérés de salaire.
Mamadou Saidou Diallo & Ramatoulaye Diallo