Les 26, 27 et 28 décembre 2017, la salle des actes du palais du peuple abrite une concertation nationale autour des politiques publiques dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Cette rencontre réunit les acteurs de la société civile pour le suivi des politiques publiques, une coalition de trois organisations, à savoir : le Balai citoyen, la CONASOC et le CNOSC.
L’objectif est de mettre en synergie les différentes structures de base pour faire un monitoring des politiques publiques dans le domaine de la Santé et de l’Education pour vérifier l’adhésion des populations au niveau de ces politiques et vérifier leur mise en œuvre correcte et leur efficacité.
Au sortir de la cérémonie de lancement des ces travaux, le président du CNOCS, Dr Dansa Kourouma, a fait remarquer que suite à un constat réalisé, il ressort que l’état guinéen adopte des documents pertinents stratégiques lors des ateliers. Mais, poursuit-il, on se rend compte que les citoyens ne participent pas à la définition de ces orientations.
«D’abord l’enquête de base est parfois biaisée et ensuite ce sont les cadres qui se retrouvent dans les bureaux, les hôtels pour adopter des politiques pour les appliquer sur des populations qui n’ont pas été associées à l’identification de leurs besoins. Du coup, leur mise en œuvre souffre d’un problème d’efficacité. Le plus souvent, les ressources allouées sont gonflées et les stratégies évoquées ne permettent pas d’atteindre les objectifs fixés par la politique», révèle Dr Dansa Kourouma.
Pour lui, la société civile est parfois consultée par l’Etat dans la définition de certaine politique notamment dans le domaine de la reproduction, de l’emploi et de l’éducation. Mais, regrette le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile, la société civile n’est appelée que dans la validation du document final.
«Cette fois-ci nous avons anticipé et c’est pourquoi il faut travailler à la base, remonter au niveau régional et national pour que désormais nous soyons unis devant les intérêts de la population parce que nous avons une obligation de les défendre mais sur la base d’une analyse hollistique de leur problème», dit Dr Dansa Kourouma.
Cette concertation de la synergie de plateforme de la société civile de trois jours, dira Ansa Diawara, permettra à travers des groupes thématiques, d’impliquer l’ensemble des acteurs et partenaires du projet en vue de le finaliser et le valider dans un rapport final au bénéfice de notre cher pays.
Alhassane Djigué