À deux semaines de la date moratoire accordée par les syndicalistes aux religieux, le secrétaire général adjoint du SLECG, fait des révélations rocambolesques relatives à la prochaine grève
Dans un entretien accordé ce mercredi, 18 janvier à la rédaction de Mosaiqueguinee.com, Aboubacar Soumah dit avoir des informations faisant état d’une campagne menée par l’administration scolaire pour dissuader les enseignants à suivre le prochain mot d’ordre de grève.
« Les enseignantes m’appellent et me disent que l’État à travers l’administration scolaire est en train d’envoyer des fiches un peu partout à travers les écoles pour faire signer les enseignants afin qu’ils ne suivent pas le mot d’ordre de grève. Pour moi, la réaction des enseignants me suffit largement parce qu’ils ont refusé de signer. Ils étaient partis dans les écoles de la commune de Matam et dans les autres écoles de l’intérieur du pays. Ils sont même en train de distribuer l’acte de ma soi-disante exclusion du SLECG dans tous les établissements pour demander aux enseignants de ne plus suivre M. Soumah parce qu’il est exclu. Ces circulaires sont mises en application par les proviseurs, les principaux, les directeurs des études dans les différentes écoles de la Guinée », explique Aboubacar Soumah.
Mais, malgré ces actions de démotivation de la part de l’Etat, Aboubacar Soumah reste intrépide et droit dans ses bottes. Il signe et persiste que la grève annoncée pour le début du mois de février prochain si rien n’est fait jusqu’au 31 de ce mois de janvier sera bel et bien relancée.
« Qu’à cela ne tienne, partout où ces administrateurs passent, on nous appelle pour nous informer. Mais nous, nous sommes solidaires des enseignants et je vous apprends que les enseignants ne sont plus dupes. Le 31 janvier, si rien n’est fait conformément aux propositions qu’on leur a faites, dès février, on va relancer la grève », prévient le controversé syndicaliste Aboubacar Soumah.
Ce faisant, Aboubacar Soumah appelle les enseignants à la vigilance et à l’union.
« Je demande à tous les enseignants d’être vigilants, de toujours resserrer les rangs et de ne pas céder aux intimidations de quelque nature qu’elles soient, surtout de rejeter en bloc les missionnaires de ces syndicalistes fantoches qui ne veulent pas qu’on améliore les conditions de vie des enseignants. Donc, ils sont en train de se préparer maintenant pour envoyer aussi les missions pour mettre les bureaux au niveau des écoles de l’intérieur du pays. Je les invite à les rejeter en bloc, c’est l’appel que je lance à tous les enseignants », conclut Aboubacar Soumah, apparemment très serein et prêt à en découdre avec le pouvoir Condé.
Les élections communales prévues en février prochain s’annoncent à cette allure sur fond de crise. Et d’aucuns craignent déjà que le processus ne prenne un coup.
Alhassane Fofana