Déjeuner de presse défouloir contre les journalistes, le Président de la République qui en avait apparemment gros sur le cœur, a eu cette occasion ce vendredi sur un plateau d’or grâce à la rencontre entre lui et la presse, initiée par son conseiller personnel Tibou Camara.
La cible dont il en a marre, était donc en face et le taulier de Sekhoutoureya n’a pas manqué l’occasion pour asséner ses vérités ; des vérités qui, par ailleurs, méritent une attention particulière des associations de presse.
Alpha Condé a débité sur le manque de professionnalisme et le manque de patriotisme des journalistes guinéens dans tous les termes avec des exemples qui n’en finissaient pas avec lui.
« Il y en a qui crient et écrivent pour que je les reçoive. Ils n’ont qu’à continuer, je ne les recevrai pas tant qu’ils ne changent pas. Il y a d’autres qui m’insultent pour que je leur donne de l’argent ou que je les mette en prison, je comprends leur politique visant à se martyriser pour qu’on dise qu’ils ont été les plus audacieux. C’est des nuls politiques, je suis mille fois plus politique qu’eux » a regretté Alpha Condé.
« Ce qui se passe en Guinée ne se passe nulle part pour les médias. Dans les émissions, surtout les émissions interactives. Allez-y dans les pays dits démocratiques, vous le faites là-bas, le même jour, vous partez en prison. Au Sénégal, en Côte d’ivoire, des journalistes y sont arrêtés, mais moi j’ai dit depuis que je suis opposant que je ne répondrai pas à un journaliste, à plus forte raison l’emprisonner », a dit Alpha Condé qui précise : « Dans d’autres pays, ces journalistes des grandes gueules iront tous en prison ».
Le président de la république a aussi regretté : « qu’on change partout en Afrique sauf les journalistes guinéens », qui d’après lui, ne disent jamais ce qui est bon mais plutôt, renchérit-il, montrent les mauvais côtés du pays et du continent : « je me demande parfois si ces journalistes sont des patriotes », s’est interrogé le Président de la République.
Pour terminer, le patron de l’exécutif a promis que les relations peuvent bien se normaliser quand les journalistes changeront.
Il a salué la mobilisation des journalistes à répondre à son invitation qui d’après lui est l’expression de la volonté de ceux-ci à passer l’éponge sur leurs différends.
ML Cissé